Cinq jours près les révélations du New York Times, les langues se délient à Hollywood pour évoquer des faits de harcèlement et d'agression sexuelle qui pleuvent sur le producteur Harvey Weinstein. Des actrices de premier plan telles que Gwyneth Paltrow, Rosanna Arquette, Asia Argento mais aussi des Françaises (Emma de Caunes et Judith Godrèche) n'ont pas hésité à témoigner contre le mogul hollywoodien. Également citée dans cette enquête qui vient compléter celle du New Yorker : Angelina Jolie.
Très brièvement, la star américaine raconte son face-à-face avec Harvey Weinstein, à la fin des années 90. À l'époque, Angie n'est pas encore la révélation primée d'Une vie volée et la star de Tomb Raider. Elle joue dans La Carte du coeur, une comédie romantique chorale avec Gillian Anderson et Sean Connery. Producteur exécutif, Harvey Weinstein distribue le film via Miramax, une société de production et de distribution cofondée avec son frère et à qui on doit Le Patient anglais ou Pulp Fiction.
À la sortie du film en 1998, Angelina Jolie, âgée d'à peine 22-23 ans, a rendez-vous avec le producteur qui, selon le New York Times, lui fait des "avances non désirées" dans sa chambre d'hôtel. Elle refuse et décide alors de faire un choix radical et risqué pour sa carrière. "J'ai eu une mauvaise expérience avec Harvey Weinstein dans ma jeunesse, et en conséquence, j'ai choisi de ne plus jamais travailler avec lui et d'avertir les autres quand ils le faisaient", confie Angelina Jolie dans un mail transmis au Times. "Ce comportement envers les femmes, sur n'importe quel terrain, dans n'importe quel pays, est inacceptable", a ajouté la très engagée et courageuse réalisatrice de D'abord ils ont tué mon père (actuellement sur Netflix).