La série HPI est bientôt de retour sur nos écrans. TF1 a annoncé la diffusion de sa quatrième saison en mai prochain, l'occasion pour Audrey Fleurot, héroïne de ce programme, de se confier lors d'une interview accordée à nos confrères de Paris Match. La comédienne est revenue sur son succès et sur le fait qu'elle avait déclaré, il y a quelques années, ne pas souhaiter être reconnue dans la rue. C'est désormais chose impossible vu l'engouement que suscite la série dans laquelle elle a pris les traits d'une certaine Morgane Alvaro. "Je ne vais pas m'en plaindre, mais il est vrai que ce n'est pas l'exercice avec lequel je suis le plus à l'aise. Le comportement des gens change, et je ne sais pas comment gérer leur regard. C'est agréable mais déstabilisant", a-t-elle avoué.
Puis de préciser : "On est très chosifié, sujet à une fantasmagorie qui perturbe, devant des jeunes filles qui peuvent se mettre à trembler, à pleurer, des personnes qui veulent des hugs. Et là je suis mal à l'aise. La fonction qu'on me prête me dépasse". Celle qui a été sacrée comédienne préférée de Français, selon un sondage Paris Match-Ifop, a néanmoins expliqué que le succès ne lui était pas monté à la tête, au contraire. "Ce n'est pas comme si ça m'était tombé dessus d'un coup, à 20 ans, à un âge où on peut vite partir en vrille. Pour moi, ça a été progressif", a-t-elle indiqué. Si ses habitudes ont changé ? Pas vraiment puisqu'elle a confié que son choix de ne plus prendre le métro parisien n'est pas récent. Audrey Fleurot a confié ne pas y avoir mis les pieds "depuis l'âge de 20 ans".
Puis de souligner : "Mais cela n'a rien à voir avec la notoriété. À la suite de nombreuses agressions, j'ai pensé que le scooter à Paris ne pouvait pas être plus dangereux". L'actrice se sent concernée par le mouvement #MeToo et lui a d'ailleurs immédiatement apporté son soutien. "La cause me tient évidemment à coeur. J'ai la chance de ne pas avoir été victime d'agression au sein de mon métier, mais j'ai été confrontée, comme tout le monde, à des abus de pouvoir ou à des remises en question de mon professionnalisme", a-t-elle commencé par regretter. Et d'ajouter : "Quand on est une jeune actrice, on ne sait pas trop ce qu'on est en droit, ou pas, de vous demander. Une fois, j'ai eu le sentiment de me faire voler quelque chose et je me suis jurée que ça ne m'arriverait plus".
Que s'est-il passé ? "Un réalisateur ne m'avait pas expliqué la nature d'une séquence, et je me suis aperçue au dernier moment qu'il s'agissait d'une scène de sexe. Devant mes réticences, il m'a demandé : 'T'es comédienne ou t'es pas comédienne?'. Les costumières, qui n'étaient pas au courant non plus, n'avaient rien prévu pour que je sois plus 'confortable' lors de la scène. J'étais au pied du mur, sans personne pour me venir en aide", s'est tristement souvenue l'héroïne de HPI. Et de conclure : "Ce rapport de force n'est pas propre à notre métier : quasiment toutes les femmes ont été confrontées, un jour ou l'autre, à ce genre de situation. La libération de la parole permet aujourd'hui aux jeunes de décider où elles veulent fixer les limites".