En 2015, année qui la verra devenir grand-mère pour la troisième fois grâce à son fils aîné Andrea Casiraghi et belle-mère pour la deuxième fois avec le mariage de son cadet Pierre, la princesse Caroline de Hanovre a consacré ses rares sorties du premier trimestre en principauté à l'art. En janvier, à la Villa Paloma, et le 19 mars, à la Villa Sauber, où on l'a vue munie d'un accessoire très geek, la soeur aînée du prince Albert II de Monaco s'est intéressée à une exposition en deux volets du Nouveau Musée National de Monaco. Le printemps arrivé, elle va avoir l'occasion de poursuivre sur sa lancée, grâce à la complicité de son grand ami Karl Lagerfeld...
Pour la quatrième fois, le couturier au catogan est le maître d'oeuvre du Bal de la Rose, événement créé en 1954 qui inaugure la saison des mondanités en principauté et, surtout, permet de récolter des fonds au profit de la Fondation Princesse Grace de Monaco. Dans le cadre de cette édition 2015, qui se tiendra le 28 mars, le directeur artistique de la maison Chanel prévoit de transporter les 1000 m² de la Salle des Etoiles du Sporting de Monte-Carlo et ses invités de marque dans l'âge d'or de l'Art déco. Sous l'impulsion du grand Karl, qui s'inspirait en 2014 du constructivisme russe et de son effervescence futuriste, un délicieux vent de nostalgie va se remettre à souffler sur le Rocher, deux ans après un millésime dont les souvenirs de la Belle Epoque faisait les délices.
Désireux de célébrer "l'un des plus élégants mouvements artistiques et architecturaux, indissociable de l'univers du luxe", dont le Sporting d'hiver est en principauté une monumentale illustration (en sursis, puisque la SBM a programmé sa destruction...), le créateur allemand va précisément s'inspirer de la Salle des Arts de l'édifice condamné pour créer son ambiance dans la Salle des Etoiles : les quotidiens de la Côte d'Azur annoncent ainsi l'osmose de la simplification des formes et de la stylisation des motifs, avec un "jeu de miroirs dans les tons or mat et blanc mis en scène par les organisatrices Françoise Dumas & Anne Roustang et l'agence de production Marcadé". Comme un soleil dans la Salle des Etoiles, un dessin de mosaïques or mat déploiera des rayons lumineux et un jeu délicat de formes, tandis que la décoration florale, faites de "roses aux tonalités pastel", apportera un effet poudré. Des photos rétro rappelant l'ambiance des grands galas qu'hébergeait la Salle des Arts du Sporting d'hiver seront exposées. Karl Lagerfeld poussera l'immersion à son paroxysme en aménageant un "jeu d'arcades symétriques fait de marbres beige et noir en trompe-l'oeil" dans le hall où les convives, qui auront déboursé 800 euros chacun, seront accueillis. Le couturier allemand, qui avait pour la première fois été en charge du Bal de la Rose en 1999 (la princesse Caroline était alors enceinte de sa fille Alexandra, devenue une graine de championne de patinage), signe cette année encore le carton d'invitation, qui figure un visage féminin dans l'esprit des Années folles.
Un nouveau bond dans le temps raffiné et grisant que la princesse Caroline ne manquera pas de faire en bonne compagnie, en particulier celle de ses enfants, souvent fidèles au rendez-vous (Andrea Casiraghi, qui attend son deuxième enfant, y prendra-t-il part ? Charlotte Casiraghi, qui y avait officialisé son histoire d'amour avec Gad Elmaleh en 2013, y fera-t-elle son retour avec l'humoriste ?), et de Stéphane Bern, inégalable maître de cérémonie de la tombola caritative organisée en marge du dîner.