Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Barbara Schulz donne le ton. L'actrice est depuis aujourd'hui à l'affiche de Baby Phone au cinéma, dans lequel elle incarne une chanteuse rock'n'roll qui n'a pas la langue de sa poche. Mais elle est aussi ce soir dans la petite lucarne, avec le téléfilm Nadia. Un projet fort pour un rôle haut en couleur qui a valu à son héroïne le prestigieux prix d'interprétation au Festival de La Rochelle en 2016.
Barbara Schulz y incarne Nadia, une ouvrière qui décide de scolariser son enfant brillant dans le très réputé lycée Henri-IV de Paris. Dès lors, bien décidée à lui offrir un train de vie plus bourgeois, elle tombe dans le piège du surendettement. Un sujet très actuel qui touche tout particulièrement la comédienne elle-même issue d'un milieu populaire, aux antipodes des classes aisées parisiennes dont sont issus la majorité des élèves fréquentant ces lycées chic. La jolie brune n'a jamais oublié d'où elle venait. "Pour moi, c'était un rêve de devenir actrice, nous avait-elle confié. Personne dans ma famille ne faisait ça, je venais de province, c'était inaccessible." Elle s'était alors épanchée sur sa fierté d'être devenue celle dont elle rêvait petite fille, lorsqu'elle regardait les César les yeux brillants.
Mais qui est Barbara Schulz ? Née à Talence (Gironde) en 1972, Barbara Schulz a passé son enfance entre le Béarn, le pays Basque et les Charentes, avant d'emménager à Paris dès l'âge de 8 ans. Elle se lance dans la comédie, tout en poursuivant des études : après un bac scientifique, elle a obtenu une licence de sciences économiques à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Elle se fait remarquer, au détour de publicités – notamment pour de fameuses marques de lessive et de chewing-gum – avant d'obtenir ses premiers rôles dans Coup de jeune, puis dans L'Irrésolu, face à Vincent Lindon. En 1996, elle se distingue dans Terre indigo, la saga estivale dans laquelle elle campe la soeur de Cristiana Reali. Dès lors, tout s'enchaîne, entre son premier grand rôle au théâtre (Dommage qu'elle soit une putain en 1997) et au cinéma dans Hygiène de l'assassin, en 1999. En 2001, elle remporte le Molière de la révélation théâtrale pour Joyeuses Pâques, un an après avoir été nommée au César du meilleur espoir féminin pour La Dilettante.
Côté coeur, la maman d'une fille prénommée Minne (née le 24 février 2005), dont le père est son ancien époux Romain Hatchuel, avait d'abord été mariée au réalisateur James L. Frachon. Elle partage aujourd'hui la vie d'Arié Elmaleh, le frère de Gad, à qui elle donne la réplique dans... Nadia. La boucle est bouclée !