À l'issue de son procès la semaine passée, Benoît Magimel s'était dit "soulagé" d'écoper d'une amende et d'une suspension de permis, manque de bol, l'acteur dans la tourmente va de nouveau devoir faire face à la justice puisque l'AFP nous apprend que le parquet a fait appel de sa condamnation, jugeant qu'elle était trop légère. De quoi laisser présager du pire pour celui qui joue actuellement dans la série Marseille, qui rencontre d'ailleurs un succès plus que mitigé.
La vie est loin d'être un long fleuve tranquille pour le talentueux comédien de 42 ans, depuis qu'il a renversé une piétonne sexagénaire alors qu'il effectuait une marche arrière au volant de sa voiture de location, qu'il conduisait sans permis, dans les rues du 16e arrondissement de Paris. La victime âgée de 62 ans s'en tirait avec un pied un peu abîmé et une incapacité totale de travail de cinq jours, toutefois, après l'arrivée des pompiers mais avant celle de la police, Benoît Magimel était rentré chez lui, à quelques centaines de mètres de l'accident, pour y consommer de la drogue. Ce qui n'a pas joué en sa faveur.
"Oui, j'ai fait une erreur ; oui, j'ai commis une imprudence", avait-il alors reconnu en évoquant "une consommation (de drogue) seul, avec beaucoup de honte". "Quand je suis rentré chez moi, suite à ça, cette pression, cette grosse émotion, j'ai consommé quelque chose que j'avais chez moi", avait détaillé celui qui a reçu il y a quelques mois seulement le César du meilleur acteur dans un second rôle pour La Tête Haute, et qui a précisé être membre des narcotiques anonymes et suivre une psychothérapie.
Face à la bonne foi de l'acteur, l'accusation avait décidé d'abandonner les charges de défaut de permis et de délit de fuite. Un geste qui lui a permis de s'en "tirer" avec 4 250 euros d'amende et une suspension de six mois de permis, ce mardi 24 mai dernier où il a été reconnu coupable de blessures involontaires et d'usage de stupéfiants. Soit un peu moins que les réquisitions du procureur qui réclamait 5 000 euros d'amende pour blessures involontaires lors de cet incident routier, et un an de suspension du permis pour une précédente conduite sous stupéfiants qui datait de février 2014. "À ce stade", l'avocat de Benoît Magimel, Me Pascal Garbarini, n'a pas fait de commentaire.
Coline Chavaroche