Quelle éprouvante journée pour le clan Chirac... Alors que l'état de santé de Jacques, hospitalisé depuis dimanche pour une infection pulmonaire qui a obligé à écourter ses vacances au Maroc, préoccupe la nation et a même conduit Christine Boutin à annoncer à tort la mort de l'ancien président sur les réseaux sociaux, c'est à présent celui de Bernadette qui suscite l'inquiétude : l'épouse de l'ex-chef de l'Etat a elle-même été admise mercredi matin à la Pitié-Salpêtrière, l'hôpital parisien où son mari est traité, signale Europe 1. Agée de 83 ans tout comme lui, elle est "épuisée" a besoin de "souffler et récupérer un peu", a fait savoir à l'AFP son gendre Frédéric Salat-Baroux, confirmant cette information. Fragilisée par la précarité de la condition de son époux et la mort de leur fille Laurence, la présidente de la Fondation Claude Pompidou est, comme on peut l'imaginer, très éprouvée par la situation actuelle et par les mois qu'elle vient de vivre.
"Bernadette Chirac, profondément marquée par le décès de sa fille aînée Laurence [en avril, NDLR] et épuisée depuis quelques jours à la suite de l'infection pulmonaire de son mari a été hospitalisée mardi à la Pitié-Salpêtrière pour souffler et récupérer un peu", a déclaré l'époux de Claude Chirac. En milieu de journée, il s'était exprimé avec humeur en réaction à un tweet dévastateur de Christine Boutin annonçant sans fondement le trépas de son beau-père, afin d'en démentir le contenu et de protéger sa famille : "Jacques Chirac est toujours hospitalisé à Paris pour une infection pulmonaire. Il n'y a rien de plus à ajouter, le président Chirac est traité pour une infection pulmonaire et je veux rendre hommage à l'exceptionnelle qualité des équipes médicales", avait-il ainsi déclaré à l'AFP, demandant "instamment durant cette période d'hospitalisation à ce qu'on respecte sa tranquillité, celle de son épouse, celle de sa fille et celle de son petit-fils". Il avait également fustigé le manquement aux "principes fondamentaux d'humanité et de respect" dont s'était rendue coupable l'auteure du tweet.
Celle-ci a tenté très laborieusement de s'expliquer au micro d'Olivier Bost sur RTL : "J'ai fait ce tweet parce que j'ai eu l'information que j'ai estimée sûre, dont la source m'a semblée sûre et que les Français attendent cette information", a commencé par justifier l'ancienne ministre controversée. Et d'oser poursuivre ainsi : "Du reste, le buzz qu'il y a eu après ce tweet montre que les français sont en attente de cette information. Figurez-vous que ma vie politique a été jalonnée par la vie de Jacques Chirac et que naturellement j'ai voulu de la sobriété pour montrer mon respect et le deuil que j'éprouvais par rapport à cette disparition." Une interprétation très personnelle...