Notre Bernie peut être fière d'elle.
Si en juin dernier, le tribunal administratif de Limoges avait annulé l'élection de Bernadette Chirac comme conseillère générale du canton de Corrèze (à cause d'une différence notable entre le nombre de bulletins et le nombre d'émargements), sa réélection au premier tour dimanche 25 septembre avec près de 61 % des voix, est une victoire qu'elle doit actuellement savourer.
Souvenez-vous, lors de la décision de justice il y a quelques mois, l'épouse de l'ancien président de la République n'avait pas fait appel et avait décidé de refaire campagne malgré sa déception. Ses efforts et sa persévérance ont payés. Cette nouvelle victoire, la sixième de suite, confirme sa popularité en tant que femme politique. Fréquemment dans l'ombre de son mari Jacques Chirac, elle est à présent une figure de la politique à part entière.
Son époux, fier, a été hier le premier à la féliciter par téléphone. Il a été suivi de David Douillet, ancien judoka reconverti dans la politique (il est secrétaire d'État chargé des Français de l'étranger).
Par ailleurs, le procès de l'ancien chef de l'État concernant les emplois fictifs présumés de la Ville de Paris - auquel il a été dispensé d'assister pour cause d'anosognosie - s'est achevé vendredi 23. L'ex-président de la République a affirmé n'avoir commis "aucune faute, ni pénale ni morale", dans une déclaration lue par l'un de ses avocats. C'est la déclaration qu'il aurait dû faire à l'ouverture du procès initialement programmé en mars dernier.
L'avocat de Chirac a, à l'appui du parquet, requis une relaxe générale en estimant que les 28 emplois visés étaient réguliers et que leurs titulaires avaient réellement travaillé. Le jugement a été mis en délibéré au 15 décembre.