Dans la soirée de ce vendredi 18 octobre, le roi Charles III a posé le pied sur le sol australien, accompagné de sa femme Camilla, pour un voyage de six jours, son plus long déplacement à l'étranger depuis l'annonce de son cancer en février dernier. Ce périple, crucial tant pour la monarchie britannique que pour le roi lui-même, survient à un moment délicat de sa santé.
Pourtant, malgré les risques liés à la suspension temporaire de son traitement contre le cancer, Charles III a reçu l'autorisation de ses médecins pour entreprendre ce voyage. Philip Turle, chroniqueur international à France 24, a souligné l'importance de cette visite dans Le podcast royal de BFMTV, affirmant que le roi était "bien encadré" et que "deux médecins le suivent de très près tous les jours".
"Il fait ce déplacement avec un avis favorable de la part de ses médecins. Il ne va pas le faire si vraiment il risque gros. Mais il est quand même bien encadré et ce voyage a déjà été réduit pour permettre au roi de faire un maximum de choses mais avec un minimum de risques", déclare l'expert ce samedi 19 octobre.
Le couple royal a débuté son périple en Australie le 17 octobre 2024, et leur arrivée a été marquée par un accueil chaleureux de dignitaires locaux et d'enfants portant des fleurs. Ce voyage, long de 33 heures de vol, a nécessité des précautions particulières. En effet, afin de pouvoir honorer ses engagements, Charles III a dû suspendre son traitement pour une période de 11 jours, avec un suivi médical constant selon les chaînes d'information britanniques.
Dans les coulisses, le programme du roi a été minutieusement adapté pour minimiser les risques. Un médecin l'accompagne en permanence, y compris à bord de l'avion royal, avec des équipements médicaux, comme des poches de sang, en cas de complication.
Le père des princes William et Harry, bien que fragilisé par la maladie, a tenu à respecter ses engagements, notamment en abordant des sujets qui lui sont chers, comme l'environnement. Au cours de ce séjour, ce dernier rencontrera des chercheurs spécialisés dans la lutte contre le cancer et discutera des conséquences du changement climatique, un sujet brûlant en Australie.
Malgré l'importance politique et symbolique de cette visite, le roi Charles III a également pris des précautions supplémentaires en limitant son agenda. Une journée complète de repos est prévue, et les déplacements sont réduits au strict nécessaire pour ne pas compromettre sa santé. Ce voyage marque également son premier retour en Australie en tant que monarque, le dernier ayant eu lieu en 2011, alors qu'il accompagnait sa défunte mère, la reine Elizabeth II.
Le mari de Camilla continue de démontrer son engagement envers les causes qui lui tiennent à coeur, en particulier les questions environnementales. En Australie, un pays marqué par les feux de brousse et les inondations, le roi s'efforcera de mettre en avant l'urgence climatique et l'importance de la recherche scientifique. En plus des rencontres officielles, des événements avec le public, notamment devant l'Opéra de Sydney, sont prévus.
Si ce voyage en Australie est perçu comme un symbole de résilience, il met également en lumière les tensions persistantes autour de la monarchie. L'Australie, qui avait rejeté un référendum pour devenir une République en 1999, reste divisée sur la question, avec un tiers de la population se disant favorable à un changement constitutionnel.
En dépit des critiques et des défis liés à sa santé, le roi Charles III persiste dans sa mission de représenter la couronne britannique avec dignité et détermination.