À 38 ans, femme épanouie et actrice célébrée, Charlize Theron mène une vie qui ressemble fort à l'équilibre parfait. Le premier pilier de ce bonheur qu'elle croque à pleines dents n'est pas Sean Penn, son nouveau compagnon, et ce bien qu'ils entretiennent une relation très fusionnelle. Non, l'homme de sa vie est Jackson, son fils adoptif de 2 ans.
Charlize Theron, que l'on découvrait irrésistiblement envoûtante en couverture du dernier numéro du Elle, ne cache pas qu'elle y tient autant qu'à la prunelle de ses yeux. "Mon fils, l'amour de ma vie !", dit-elle sans hésiter lorsqu'il s'agit d'exposer rapidement sa relation avec lui. D'autant que l'adorable Jackson est l'oeuvre de toute une vie, un désir réfléchi année après année par l'actrice sud-africaine. "L'adoption est dans mon ADN, confie-t-elle. Je suis fille unique et je me souviens que, dès l'âge de 8 ans, je voulais un petit frère ou une petite soeur. J'ai écrit une lettre à ma mère la priant qu'on aille toutes les deux à l'orphelinat recueillir un enfant."
Adulte, Charlize Theron a tenté d'adopter, notamment lorsqu'elle partageait le quotidien de Stuart Townsend, avouant avoir "voulu passer à l'acte". "J'ai fait une demande d'adoption, indique-t-elle. Nous nous sommes séparés, mais j'ai fini par avoir mon petit bonhomme. Je l'aime autant que si je l'avais porté."
Et lorsqu'on demande à la belle que l'on verra prochainement en mode cow-boy dans Albert à l'ouest, la comédie délirante de Seth MacFarlane, si elle songe avec Sean Penn à donner un petit frère ou une petite soeur à son garçonnet, elle répond : "On laisse faire le temps. (...) Être enfant unique peut être pesant parfois. On verra bien. Je ne me presse pas", plaide-t-elle.
Pour celle qui assure être "une survivante", l'autre pilier de son équilibre reste sa mère, Gerda. "Ma mère est une femme que j'admire et, si je la rencontrais pour la première fois, j'aimerais qu'elle devienne mon amie", avoue la comédienne qui a également trouvé en sa maman "la nourrice idéale pour Jackson". "Ils viennent tous les deux sur les tournages, j'ai une confiance absolue en elle. La savoir à mes côtes veillant au bien-être de mon fils me rassure", confirme l'égérie du parfum Dior, J'adore.
Combattante dans la vie de tous les jours, Charlize Theron est de ces actrices qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. "J'estime que je m'en suis plutôt très bien sortie", dit-elle, une allusion aux souffrances qu'elle a endurées pour en arriver là, notamment en tirant un trait sur son rêve de devenir danseuse professionnelle après une blessure. Et lorsqu'on lui demande quel mot elle emploierait pour conseiller une jeune fille rêvant d'Hollywood, la belle blonde que l'on croise peu sur les tapis rouges répond sans fard : "Il y a être acteur et il y a célébrité. Si on est sûr qu'on ne peut pas vivre sans exercer ce métier, il faut foncer. Mais si on le fait pour les paillettes, là, il faut s'armer de courage, car on ne vous fera aucun cadeau. Ce métier peut être l'enfer." Évidemment à classer dans la première catégorie, Charlize Theron évolue à Hollywood avec une certaine liberté. "J'ai la chance de pouvoir dire non à certains propositions", assure la belle, pointant du doigt sa "position de force à Hollywood". En tête de liste des projets qu'elle refuse, les rom-coms. "Bien souvent, les comédies romantiques sont niaises, sans odeur ni saveur. (...) Ces histoires ne me touchent pas. J'aime les personnages complexes qui expriment des douleurs", avoue Charlize Theron, dont la plus belle prestation reste indéniablement celle de Monster (qui lui a valu l'Oscar de la meilleur actrice en 2003), dans laquelle elle était apparue métamorphosée dans la peau de la tueuse en série Aileen Wuornos.
Interview à retrouver en intégralité dans le magazine Elle, hebdomadaire du 20 juin.