Dans le film Au nom de ma fille (en salles depuis le 16 mars), inspiré de la véridique affaire Bamberski aussi dite Krombach, le personnage de Daniel Auteuil ne lâche rien. Dans sa vie, l'acteur est aussi un homme passionné qui se bat pour ce qui lui tient à coeur. Ainsi s'est-il impliqué corps et âme pour réaliser son premier long métrage, La Fille du puisatier, d'après l'oeuvre éponyme du grand Marcel Pagnol. Il s'est ensuite attelé au triptyque Marius, Fanny et César, adapté de la trilogie marseillaise de Pagnol. Les deux premiers films sont sortis simultanément en 2013 mais n'ont pas rencontré le succès espéré. Pour Nice Matin, il revient sur cet échec commercial.
En 2013, Daniel Auteuil présente aux spectateurs ses deux films, Marius et Fanny, sortis le même jour. Avec 600 000 entrées cumulées pour un budget de 15 millions d'euros, les deux longs métrages avec Raphaël Personnaz et Victoire Belezy n'ont pas attiré autant de spectateurs que le réalisateur l'aurait espéré. Dans Nice Matin, il tempère un peu ces chiffres : "Le succès des deux films à la télé a rendu la chose moins douloureuse. Je voudrais pouvoir faire César, car je n'ai pas fini la trilogie. J'attends que les décideurs décident... En attendant, je fais du théâtre", explique l'artiste qui est actuellement à l'affiche de la pièce L'Envers du décor avec Valérie Bonneton.
Il y a un an, Daniel Auteuil, plus amer, s'était confié à Ouest France : "Oui, la trilogie Pagnol, ça y est, c'est fini. Je suis passé à autre chose. J'ai cherché à comprendre, mais est-ce qu'il y a une logique ? Je n'en sais rien. Ce sont des objets fragiles, ces films du patrimoine, je pense qu'il faut les accompagner avec douceur. Il fallait en sortir un tranquillement et après quelque temps, un autre. Et puis voilà. Mais je les ai faits, ils existent, ils vont vivre à la télévision, en DVD. Les gens m'en parlent avec beaucoup d'émotion. Je sais que j'ai trouvé un public."
Face à l'adversité, Daniel Auteuil peut aussi compter sur le soutien indéfectible de ses proches. À 66 ans, il est papa de deux filles – Aurore, qu'il a eue avec Anne Jousset, et Nelly, dont la mère est Emmanuelle Béart – et d'un fils, Zachary, 6 ans. Le garçonnet est l'enfant du couple qu'il forme avec Aude Ambroggi, artiste peintre et sculpteur, de vingt-sept ans sa cadette.