Les violences faites aux femmes sont trop fréquentes, et il faut que cela cesse. C'est le message qu'a souhaité faire passer Judith Godrèche lors de son intervention aux César 2024, vendredi 23 février à l'Olympia. "Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas. Ou à peine. Où êtes-vous ? (...) Pourquoi accepter que cet art que nous aimons tant, cet art qui nous lie, soit utilisé comme une couverture pour un trafic illicite de jeunes filles ?", a-t-elle notamment demandé au public, présent dans la salle.
Un discours puissant, qui pourrait bien faire bouger les choses. C'est du moins ce qu'elle espère, elle, mais aussi beaucoup de personnes qui la soutiennent dans sa démarche, comme l'actrice Marina Foïs, qui a été amenée à réagir à cette prise de parole lors de son passage dans l'émission Clique, ce mercredi 28 février sur Canal + : "J'espère qu'on est à un moment différent. Il y a déjà eu Adèle Haenel, Camille Kouchner...J'entends la douleur, je comprends la colère, je suis assez abasourdie de comment ca résiste à une chose qui est très simple. Il faut que cela change. Tout n'est pas dans le ressort des artistes, la réponse doit être politique. J'ai plus d'espoir ce coup-ci. C'est un moment important."
Un beau soutien, même si Judith Godrèche aurait aimé en recevoir davantage. "Ceux qui m'ont envoyé des messages se comptent sur les doigts de la main. Il y a un silence que je vis au jour le jour", avait-elle regretté le lendemain de son discours, dans les pages du Parisien. Avant de partager quelques jours plus tard, lundi soir, dans Quotidien, son ressenti suite à son discours : "Ce que j'ai fait est complément 'hors-cadre', on est au Moyen Âge, ce qu'une actrice est censée dire, ne pas dire...Moi je sens bien que je mets les pieds dans le plat. Et je fais tout déborder, je casse le plat..."
Pour rappel, elle a porté plainte contre le réalisateur Benoit Jacquot et le metteur en scène Jacques Doillon, pour viols sur mineure. Ce dernier a notamment vu la sortie de son film CE2 être finalement repoussée. La maintenir aurait été "ni possible, ni souhaitable", a expliqué le producteur Bruno Pesery.