"Respect". La une de L'Équipe suffit à elle seule à exprimer ce que ressentent les supporters des Bleus suite à leur performance incroyable face à l'Ukraine. Un match plein d'abnégation, d'envie, de courage, de maîtrise collective et de solidarité, tout ce qui avait manqué aux joueurs de Didier Deschamps quatre jours plus tôt à Kiev. Personne n'y croyait, et pourtant ils l'ont fait, dans un Stade de France plein à craquer qui pour une fois ressemblait à un stade de foot grâce à une ambiance rarement vue auparavant. De quoi combler les VIP venus en nombre encourager les Bleus.
Et assister à une performance exceptionnelle. Car après leur défaite 2-0 en Ukraine, on ne donnait pas cher de cette pauvre équipe de France. Tétanisée par l'envie ukrainienne, inhibée par l'enjeu, la sélection tricolore avait sombré, provoquant la colère de certains consultants et journalistes face à une telle contre-performance. Mais ce 19 novembre, il était écrit que les Bleus ne baisseraient pas les bras, quelque soit le résultat. Dans un Stade de France en fusion, les Bleus attaquèrent la rencontre le couteau entre les dents, étouffant leurs adversaires. Si ces derniers laissaient la possession du ballon aux tricolores, procédant en contre, la France ne trouvait pas la solution, butant sur un excellent gardien.
La délivrance est venue à la 22e minute, du plus Parisien des joueurs tricolores, Mamadou Sakho, né à quelques pas du Stade de France dans le 18e arrondissement de Paris et idole du Parc des Princes avant son départ à Liverpool. Un but plein de rage qui ouvrait le chemin de la victoire aux tricolores, qui devaient s'imposer 3-0 après un but de Karim Benzema et un dernier, celui de la qualification, inscrit également par Mamadou Sakho. Deux joueurs absents en Ukraine...
Dans les tribunes, les fans exultaient. Arnaud Lemaire intenable répondait ainsi à un M. Pokora rendu fou par le scénario du match. Ces deux passionnés de football ont vécu avec émotion la qualification tricolore au côté d'une foule de supporters tout aussi enthousiastes. Leïla Bekhti et son frère ont vibré tout le long de la rencontre, tout comme le plus célèbre des médecins du PAF, Michel Cymes. Mademoiselle Agnès n'aurait manqué ce match pour rien au monde, tout comme la chanteuse Dani, Michel Denisot, Frank Leboeuf ou encore Jean-Marie Messier.
Loin des critiques qui s'étaient abattues sur les Bleus suite au naufrage ukrainien, l'ambiance était à la fête et à la célébration, comme on a pu le voir sur les Champs Élysées après le coup de sifflet final. Même si les blessures de Knysna ne sont pas entièrement cicatrisées, la qualification au mondial brésilien, et avec la manière, ouvre une nouvelle ère que l'on espère prospère pour les Bleus...