La date est symbolique et le geste, fort. A 100 jours des Jeux olympiques, le candidat PS François Hollande dévoile une liste de cent sportifs qui le soutiennent dans sa course à l'Élysée.
Dans la dernière ligne droite, les prétendants au poste suprême sortent leur botte secrète afin de faire la différence avant le premier tour des élections, le 22 avril. Car les deux principaux candidats, Nicolas Sarkozy et François Hollande, sont au coude à coude dans les sondages. Tous les coups sont donc permis pour séduire un électorat indécis. Alors, après son meeting géant de Vincennes qui répondait à celui du président sortant place de la Concorde, François Hollande sort donc de sa manche des sportifs prêts à le soutenir.
A l'instar des célébrités issues du monde du spectacle qui s'étaient mobilisées lors des primaires, champions du monde, champions olympiques et bien d'autres issus de toutes les disciplines et de toutes les générations ont donc pris parti pour le candidat du Parti socialiste. Parmi eux, 27 champions du monde et dix-sept médaillés olympiques qui ont répondu à l'appel de Thierry Rey, ancien compagnon de Claude Chirac, "fille de", et de la députée Valérie Fourneyron.
On retrouve donc des handballeurs, comme Joël Abati, les entraîneurs des équipes de France masculine et féminine Daniel Constantini et Olivier Krumbholz, des personnalités du rugby, comme Pierre Villepreux et Pascal Papé, ou encore du foot, à l'image de Vikash Dhorasoo et de la légende des Verts de Saint-Etienne Patrick Revelli. Yohann Diniz, Esther Baron, Muriel Hurtis, Frédérique Jossinet, Roxana Maracineanu, Gwendal Peizerat ou encore Esther Baron sont également présents sur la liste. Seule absence de marque parmi tous ces noms : les gros revenus du sport français, à l'image de Franck Ribéry ou de Tony Parker qui pourraient bien avoir eu peur de la nouvelle tranche d'imposition à 75% souhaitée par François Hollande et qui concernerait les revenus de plus d'un million annuel...
Une mobilisation qui permet de mettre en avant le sport, grand oublié du mandat de Nicolas Sarkozy à en croire le PS, qui pointe du doigt les cinq ministres en cinq ans et un budget promis de 3% qui n'a au final jamais dépassé les 0,15%. Des chiffres cependant contestés par la Direction des Sports du Ministère des Sports et qui a tenu à préciser à travers un droit de réponse :
"L'objectif d'atteindre 3% du budget de l'Etat dédiés au sport concernait le cumul des budgets du Ministère des Sports et de la partie " sport " du Ministère de l'Education nationale, à savoir les professeurs d'EPS. Comparer ce budget global à celui du seul Ministère des Sports n'a donc pas de sens.
Dans un contexte économique extrêmement contraint, le Gouvernement a néanmoins tenu à augmenter le budget du Ministère des Sports de manière constante ces cinq dernières années. Il est ainsi passé de 748 M€ en 2007 à 869 M€ en 2012, soit une hausse de 16%.
Ce seul budget représente donc aujourd'hui 0,3% du budget de l'Etat, et non pas 0,15% comme l'affirme l'article."