Si François Hollande est déjà pleinement concentré sur sa visite officielle aux Etats-Unis le 11 février, qu'il a sérieusement préparée en rompant le 25 janvier dernier avec Valérie Trierweiler et en accordant - le même jour, quelques heures avant l'annonce de la séparation - une interview à l'influent Time, qui lui dédie sa couverture et auquel il confie que la vie privée "est toujours un défi", c'est au préalable la Belgique qui venait à lui ce jeudi 6 février 2014.
Quelques jours après avoir pour la première fois adressé ses voeux aux Corps constitués, et au lendemain d'une réception des chefs de postes diplomatiques belges et d'une séance académique pour le 150e anniversaire de la Croix-Rouge belge en présence du roi Albert, de la reine Paola et de la princesse Astrid, le roi Philippe de Belgique, intronisé le 21 juillet dernier, se déplaçait à Paris accompagné de son épouse la reine Mathilde pour leur rencontre inaugurale avec le chef de l'Etat français.
Arrivé en Thalys à la Gare du Nord, où la reine Mathilde a d'emblée imposé son élégance remarquable (et coutumière) dans un look Dior haute couture à la Jackie Kennedy (manteau, foulard et bibi rose poudré, et perles assorties aux oreilles), le couple royal a fait escale au pied de la statue équestre représentant le roi Albert Ier de Belgique, sise Cours-la-Reine, entre le port des Champs-Elysées et le Petit Palais (8e arrondissement). Philippe et Mathilde de Belgique, flanqués du Premier ministre belge Elio Di Rupo et du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, ont rendu hommage au troisième roi des Belges, arrière-grand-père de l'actuel souverain, en déposant une gerbe au pied de la statue érigée en 1938 près du Grand Palais, oeuvre d'Armand Martial commémorant l'attitude du "Roi Soldat" lors de la Première Guerre mondiale.
Après quoi, les visiteurs belges ont gagné le palais de l'Elysée, sur le perron duquel leur hôte François Hollande, désormais célibataire (du moins en contexte officiel), les a accueillis chaleureusement - tandis que Valérie Trierweiler relâchait la pression en maillot à l'Ile Maurice, avec des copines. Après un bref entretien, le président français a convié Philippe et Mathilde de Belgique ainsi que messieurs Di Rupo et Reynders à un déjeuner.
Après le départ de ses visiteurs, François Hollande a pu se tourner vers son engagement du lendemain : un déplacement en Tunisie vendredi 7 février à l'occasion de la cérémonie présidentielle d'adoption de la constitution.