Laure Manaudou a eu sa part d'exposition médiatique, avec son retour à la compétition victorieux au meeting américain d'Athens (Georgie) et ses confidences, au tour de son bien-aimé Frédérick Bousquet et de son frère Florent d'accaparer l'attention : les beaux-frères complices ont quitté Marseille en début de mois, où ils s'entraînent, pour la Chine et les Mondiaux de Shanghai, dont les épreuves de natation sportive se dérouleront du 24 au 31 juillet.
Fred et Laure ne se seront même pas croisés puisque, tandis que l'ancienne championne olympique du 400m rentrait en France et rejoignait ses parents et la petite Manon à Ambérieu-en-Bugey, Fred avait depuis longtemps préparé sa valise et décollé avec ses collègues du Cercle des Nageurs de Marseille. Décontractés au départ de la cité phocéenne, en short et en tong, le cheveu fou et le tonus modéré, nos six gaillards Camille Lacourt, Florent Manaudou, Fabien Gilot, Frédérick Bousquet, William Meynard et Grégory Mallet ont posé placidement, tandis qu'ils convoyaient leurs bagages, le modèle Vapor grand format (425 euros dans le commerce) fourni par la marque Tumi. Largement de quoi loger les maillots, surtout depuis que les combinaisons sont prohibées !
La délégation française s'est envolée dès le 8 juillet pour rallier Singapour et y effectuer un stage de préparation, histoire de se mettre dans le bain. Un stage qui a notamment permis de décrisper le dossier épineux du relais 4x100, que le Niçois Yannick Agnel nagera bien, finalement. Alain Bernard, qui avait haussé le ton et lancé la polémique quand Agnel avait émis des réserves sur sa participation à ce relais, assurera le premier passage en série, dans l'optique des JO 2012, lui qui a loupé la qualif sur 100m individuel dans ces Mondiaux 2011.
Quant à Frédérick Bousquet, le papa comblé et le compagnon épanoui ont laissé place depuis une dizaine de jours au compétiteur. A L'Equipe, il expliquait à propos de ce genre de stage de préparation : "Sur un plan personnel, ça me permet de devenir égoïste, de ne faire attention qu'à moi. Faire ce que je veux au moment où je le veux, sans avoir d'obligation. Et commencer à me préparer mentalement, faire un peu de visualisation sur les courses que je vais vivre, me projeter pour mieux préparer l'événement." Laure et Manon, maintenant, attendent de beaux résultats.