

L'acteur français Gérald Thomassin faisait face à la justice ce vendredi 29 octobre, suite à la destruction de son bracelet électronique qu'il portait alors qu'il était hébergé par une amie dans le département de la Gironde. Présenté menottes aux poignets devant le Palais de Justice de Bordeaux, l'homme de 41 ans au passé trouble, qui a l'interdiction de quitter le département et qui est placé sous surveillance électronique, a été condamné à un mois de prison ferme. Une peine qu'il purgera à la prison de Gradignan, en périphérie bordelaise.
Dans un entretien accordé au quotidien Le Progrès le mois dernier, l'ex-espoir du cinéma français, césarisé en 1991 pour Le Petit Criminel, expliquait avoir brisé son bracelet électronique, à l'aide d'un couteau un soir de déprime, ce qui lui valait de comparaître devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.
Son placement sous surveillance par bracelet GPS a été décidé dans l'attente de son procès en appel (la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon doit examiner ce recours le 6 novembre) dans le cadre d'une affaire de meurtre, à coups de couteau. 28 pour être précis. Deux ans après sa mise en examen dans l'affaire du meurtre d'une postière, Catherine Burgod, survenu en 2008, Gérald Thomassin continue de clamer son innocence.
Toujours dans les pages du Progrès, cet ex-enfant de la DDASS, devenu marginal, a évoqué sans détour son quotidien difficile et ses multiples addictions. "J'étais toxico, 16 mg de subutex par jour, j'avais toujours une canette à la main, je ne travaillais pas. Les gens se posent des questions et après ils inventent. (...) Ils voyaient mes balafres, mon trois-quarts en cuir, mes bottes. Certains ont dit que j'étais capable de le faire car j'avais un couteau dans la poche", déplorait l'ex-SDF, s'estimant "victime d'un délit de sale gueule".
Renvoyé devant les assises de Lyon pour être jugé dans l'affaire du meurtre de cette postière, il risque jusqu'à 25 ans de prison. Jusqu'à l'annonce de son jugement, il profite de la présomption d'innocence.
Joachim Ohnona