A moins de vivre en ermite sur un îlot désert du Pacifique, difficile de passer à côté du caractère si particulier de Gérard Depardieu. Comédien brillant au franc parler légendaire, dont la langue n'est plus depuis bien longtemps dans sa poche, le désormais citoyen russe a fait une fois de plus parler sa verve en s'en prenant de façon virulente à une journaliste venue l'interviewer...
L'histoire est racontée par Le Canard enchaîné à paraître le 26 juin. Elena Volochine, correspondante de la chaîne d'information iTélé à Moscou a réussi à décrocher une interview du monstre sacré du cinéma français que l'on retrouvera dès demain à l'affiche de La Marque des anges de Sylvain White aux côtés de JoeyStarr. Ce 20 juin donc, vers 17h, la journaliste se rend à l'hôtel Metropol où Gérard Depardieu pose ses valises lorsqu'il est de passage dans la capitale russe. Mais l'entretien ne va pas du tout se passer comme prévu.
A peine est-elle arrivée au troisième étage du luxueux établissement que la jeune femme entend la voix caverneuse de l'acteur de 64 ans : "Viens voir, toi ! Viens ici ! Qu'est-ce que t'as foutu ?" Devant les hurlements cordiaux de son futur interviewé, Elena Volochine s'exécute et entre dans la suite où elle se retrouve immédiatement encadrée par Gérard Depardieu himself, un assistant et le producteur franco-russe Arnaud Frilley.
La star est plus qu'énervée et invite la journaliste à revoir un de ses reportages du 22 mai sur le tournage du long métrage tchétchène Turquoise dans lequel Gérard Depardieu partage l'affiche avec Elizabeth Hurley. Un sujet dans lequel est abordé "l'appartement cadeau" du président Ramzan Kadyrov, le "régime controversé du dictateur tchétchène" ou la "communication extrêmement contrôlée" autour du film. Des sujets qui fâchent le citoyen d'honneur de la Tchétchénie qui lâche tout au long du reportage des "Salope !" et "Va te faire baiser" à la journaliste...
Mais ce n'est pas tout. Le Canard enchaîné explique qu'un second reportage du 24 mai n'aurait pas plu à Gérard Depardieu, toujours sur Turquoise, et qu'il abordait là aussi le régime controversé du président tchétchène régulièrement accusé de bafouer les droits de l'homme et de faire régner la terreur avec ses milices. Le sujet tourné par Elena Volochine présente les premières images exclusives du tournage, mais qui ne présente pas la Tchétchénie sous un bon jour. L'acteur français a alors usé une fois de plus d'amabilités comme "saloperies" pour caractériser le travail de notre consoeur.
Au bout d'une quinzaine de minutes d'insultes et de critiques en tout genre, Gérard Depardieu renvoie la correspondante d'iTélé à ses pénates, sans bien évidemment lui accorder son entretien... Au Canard, Elena Volochine confiera son amertume face à ce grand moment de solitude : "Je ne me suis pas sentie menacée physiquement, mais j'ai été choquée et très blessée." Le producteur Arnaud Frilley tempère lui l'échange, et met en avant le caractère particulier de notre Gégé national. "Il a un franc-parler qui peut choquer, mais il faut s'habituer", confie-t-il ainsi. Contacté à son tour par l'hebdomadaire, la star, victime d'un accident de voiture sans gravité du côté de Moscou le 24 juin, a donné ses impressions : "C'est une salope ! Et merde au 'Canard' !"
Du Gérard pur jus !