Un ancien proche de Gims aurait escroqué plus de 300 000 euros sur son dos, auprès d'Universal Music. Comme le rapporte Le Parisien, le procès de l'ancien manager de son label, Monstre Marin Corporation, s'ouvre aujourd'hui, jeudi 3 septembre 2020. Cet ancien manager resté anonyme est jugé pour escroquerie, au détriment de Gims, mais aussi de la chanteuse Vitaa, qui avait intégré le label, et d'Universal Music.
Tout aurait commencé en 2013. Gims venait de quitter la Sexion d'Assaut et sa carrière solo décollait. C'est là qu'il a décidé de créer son propre label, filiale d'Universal Music, et que ce label manager entre dans l'équipe. Les malversations auraient commencé en 2015, lorsque Gims a obtenu un budget de 90 000 euros de la part de la major pour un projet d'album avec ses frères, Dadju, Bedjik, Afi et Saty. Une somme qu'il n'a jamais perçue. Normal, le projet n'a jamais vu le jour.
Or, un membre du label apprend "par hasard" qu'Universal a déjà versé 40 000 euros à quelqu'un pour lancer ce projet, pourtant avorté. Lorsque la maison de disque présente les factures à Gims pour l'album Djuna Family, il y a vu un premier problème. Le paiement d'un aller-retour Paris-Marrakech au nom de cet homme, alors directeur artistique. Après avoir fouillé toute la comptabilité du label, ils se rendent compte que "des dizaines de factures remboursées par Universal sont bidon", raconte Le Parisien.
Vitaa a elle aussi été escroquée, et son image auprès de la maison de disque a même été mise en péril. Ce directeur artistique aurait obtenu le remboursement de frais de limousine et véhicules haut de gamme. La chanteuse assure ne pas avoir fait appel à ces services : il s'agissait de fausses factures. D'après Vitaa, il aurait même essayé de lui donner une mauvaise image auprès d'Universal pour qu'elle soit écartée.
Les différents prestataires sont passés aux aveux pendant leur garde à vue : l'un d'entre eux aurait obtenu plus de 275 000 euros d'Universal grâce à ces fausses factures. Il reversait ensuite cet argent à des sociétés appartenant à ce directeur artistique.
Malgré toutes ces preuves, le directeur artistique, principal suspect de l'affaire, nie tout en bloc. D'après lui, les prestataires auraient été manipulés par Vitaa et Gims. Ce dernier lui devrait d'ailleurs 900 000 euros et aurait monté l'affaire de toute pièce pour ne pas avoir à le rembourser. Le label manager aurait pourtant bel et bien détourné 291 000 euros à Universal.
Toujours d'après nos confrères, qui citent une source proche de l'enquête, ce patron de label aurait touché un salaire confortable compris entre 6000 et 7000 euros par mois. En 2015, il a même acheté une villa de 350 m2 à Marrakech et, deux ans plus tard, une maison à Marne-la-Vallée, saisie jusqu'à la fin du procès.