"C'est important, avant de mettre quelqu'un à terre, de savoir quel combat il mène, dans son silence et dans sa pudeur" : ces mots, Hélène Ségara aurait bien voulu que les internautes les plus malveillants les lisent avant d'y avoir affaire sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs années, l'artiste de 51 ans fait l'objet de violentes critiques sur son physique, dont les changements n'échappent pas aux téléspectateurs. Chaque apparition télé est source de commentaires désobligeants sur la Toile sur lesquels Hélène Ségara n'a d'autres choix que de tomber.
Dans les pages du nouveau numéro du magazine Nous Deux, la maman de Raphaël, 32 ans, Matteo, 19 ans et Maya, 18 ans a révélé avoir énormément souffert de ces critiques gratuites alors qu'elle était en plein combat contre la maladie : "La grossophobie, je l'ai subie à cause d'une année où j'ai pris un traitement à base de cortisone à haute dose. Même en s'alimentant de manière légère, il est difficile d'éviter la prise de poids."
Pour autant, Hélène Ségara n'en fait pas toute une histoire et préfère relativiser dans ce cas de figure : "Les moments où je suis complexée ou mal dans ma peau, parce que je suis une femme comme les autres, j'essaie de me rassurer en me disant que ça ne va pas durer." Sa force mentale, elle la puise également auprès de ses proches et des gens qui l'aiment : "Je crois que c'est dans les moments les plus difficiles qu'on se révèle, qu'on découvre qui on est, de quoi on est capable. Notre mental a de l'influence sur nos cellules, j'en suis convaincue."
Cette conviction permet à Hélène Ségara de se battre contre sa névrite optique, maladie auto-immune oculaire rare "avec le sourire" : "Il est important de rester digne et de ne pas se plaindre quand on sait que, tous les jours, des gens souffrent ou doivent affronter la guerre. Mes problèmes de santé, ce n'est pas ce qui va changer la face du monde. Je ne me suis jamais positionnée en victime. J'ai juste envie de dire qu'on a le droit d'avoir des moments de down et que ce n'est pas une honte d'être fatiguée, d'être différente physiquement parce que l'on doit prendre de lourds traitements." Un message fort qu'on espère être bien passé !