Ce 2 avril, l'association SOS Autisme lance une campagne de sensibilisation à laquelle ont participé une dizaine d'artistes et de sportifs. Des petites séquences filmées touchantes, qui ne laisseront personne indifférent. Henri Leconte s'est engagé auprès de l'association. Une cause qui le touche personnellement, puisque son beau-fils est lui-même autiste. Avec sincérité et émotion, il raconte pourquoi il a accepté de participer à cette campagne.
Marié depuis plus d'une décennie à Florentine, Henri Leconte est un papa heureux. Depuis toujours, il s'est tenu au côté de son épouse, dont le fils Jules est atteint du syndrome d'Asperger. "Ma femme Florentine a un enfant autiste qui s'appelle Jules. Être le beau-père d'un enfant autiste, je peux vous dire que ça vous change un homme. Je vis avec lui depuis qu'il est tout jeune...", raconte Henri Leconte sur le site Internet de La Parisienne pour justifier son engagement dans la campagne.
Et le tennisman, très impliqué – notamment auprès des enfants autistes à travers les associations Pas à pas, enfance et adolescence ou encore Enfant Star et Match dont il est le parrain avec Michèle Laroque –, revient sur les difficultés que son couple a rencontrées pour trouver des méthodes efficaces à même d'aider Jules. "Il est parti de très très loin, ce gamin, explique-t-il. Heureusement, on a eu la chance de rencontrer Francis Perrin à Roland-Garros, qui nous a expliqué qu'il y avait des méthodes qui fonctionnaient ailleurs. Alors on est allés aux États-Unis. Puis dans un centre à Villeneuve d'Ascq, dans le Nord. Jules, qui ne disait pas un mot, parlait trois ans plus tard. En France, on nous disait : 'Faites le deuil de votre enfant. . Vous vous rendez-compte ? Aujourd'hui, Jules a 13 ans, il fait 1,84 m, a encore besoin d'aide, mais il va dans une école normale. Il a ses copains, ses joies, ses peines, sa vie. L'autisme n'est pas une maladie incurable."
Alors au côté d'autres artistes comme Matthieu Chedid, Calogero, Marc Lavoine ou encore des sportifs comme David Douillet, Emmanuel Petit ou Frédéric Michalak, le tennisman a donné de son temps pour participer à des petites séquences filmées par le réalisateur Patrice Leconte. Des instantanés de bonheur, autant pour les jeunes atteints d'autisme que pour les artistes et sportifs qui leur faisaient découvrir leur univers, généralement inaccessible pour eux.
"J 'ai eu la chance d'avoir une femme extraordinaire qui s'est battue comme une folle, à fond, poursuit Henri Leconte. Encore aujourd'hui, c'est un combat. On est obligés de changer Jules d'école à cause des quotas... Mais une majorité d'enfants n'ont même pas la chance d'y aller." Pour la star au grand coeur, le sport peut métamorphoser un jeune autiste : "Ce n'est pas si facile, c'est vrai, d'accueillir des enfants autistes dans un club. Jules, j'ai essayé de lui faire faire du tennis. Mais si on commence sur un cours et que, la fois suivante, le cours est pris, c'est le drame. Et puis il a beaucoup de mal avec les distances... En tout cas, il y a des gamins que cela métamorphose."