Isabelle Adjani n'est peut-être pas la plus loquace des stars mais, quand elle prend la parole, elle fait preuve d'un sacré franc-parler. Ainsi, en 1987, elle avait vidé son sac à la télévision alors qu'une rumeur la disait victime du sida.
D'Isabelle Adjani tout a été dit, de sa vie amoureuse à la polémique cannoise avec les photographes en passant par son apparence physique. Parmi tout ce qui fait le mythe de l'actrice figure aussi, malheureusement, un triste épisode : la rumeur du sida. On la dite atteinte par le virus et on la présume même morte ! Elle s'offre le JT de 20h pour démentir. "C'est quelque chose de tout à fait étrange (...) Si vous voulez, ce qui est terrible pour moi, c'est de devoir venir ici pour dire je ne suis pas malade (...) C'est quand même monstrueux qu'on en arrive aujourd'hui à considérer que la maladie est un crime, toujours en ce qui concerne le sida, et devoir s'en expliquer", confiait-elle en colère à Bruno Masure.
Interrogée sur ce douloureux souvenir, l'actrice guest star de la très populaire série Capitaine Marleau avait fait des confidences au magazine Grazia en 2017. "Ce fut violent à vivre, j'avais l'impression de trahir ceux qui étaient vraiment malades. Parfois, je me dis qu'il est inimaginable d'avoir vécu des choses pareilles. C'est plus cinématographique que tous mes films", confiait Isabelle Adjani. La star césarisée à cinq reprises comme meilleure actrice, un record jamais battu, avait aussi évoqué le travail du sociologue Jean-Noël Kapferer et expliquait alors : "Il en avait fait l'autopsie, on dira. Il avait conclu qu'un foyer FN me considérait métaphoriquement comme un corps français infecté par un corps étranger. Mes racines algériennes, du côté de mon père, devenaient un virus, à partir de cette interview où je parlais de lui... On était sans doute dans l'archéologie de ce que l'on appelle aujourd'hui la fachosphère, le spectre de la haine que l'on retrouve sur Internet." Isabelle Adjani avait sans doute été la victime d'une fake news de la part de ce qu'on appellerait aujourd'hui une communauté de trolls...