Ce mercredi 14 novembre, l'équipe de France de foot avait l'occasion de conclure en beauté une année 2012 riche en rebondissements. Après sa belle performance en Espagne face aux doubles champions d'Europe et champions du monde en titre espagnols, les Bleus de Didier Deschamps se sont rendus à Parme pour affronter l'Italie, pour un grand classique des rencontres nationales.
Et sous la houlette de Mathieu Valbuena, les tricolores se sont offert un joli cadeau de Noël avant l'heure : ils se sont imposés dans la Botte en réalisant une belle partie pleine de maîtrise et de promesses d'avenir. Et ce succès, le capitaine Hugo Lloris et ses hommes le doivent à un homme, donc : Mathieu Valbuena. Placé en meneur de jeu libre de ses mouvements, le Marseillais a éclaboussé la rencontre de son talent, distillant les passes, accélérant à sa guise et provoquant la défense adverse comme il le fait si bien du côté de la cité phocéenne. Une prestation aboutie pour ce joueur qui a longtemps dû se battre contre les préjugés liés à sa taille (1,67 cm sous la toise) et sa propension à plonger et à se rouler par terre au moindre contact.
Mais hier soir, c'est bien son habileté balle au pied qui a fait la différence, et notamment son splendide but, qui répondait à l'ouverture du score transalpine. Un petit bijou dans le coin de la surface italienne, comme il le raconte lui-même : "J'étais dans une situation que j'affectionne beaucoup, et je me suis dit : 'bah là, je vais aller au bout'. Je me retrouve face à Verratti, je le dribble sur le côté, je re-rentre intérieur parce qu'il y a un autre joueur, il y a de l'espace, j'enveloppe ma frappe côté opposé. Il y a de la réussite, mais c'est ce que je voulais faire."
Une petite merveille, sa troisième réalisation seulement sous le maillot bleu en 18 sélections dont huit en tant que titulaire... Un but forcément particulier pour le petit meneur de jeu que l'on avait vu très à l'aise au côté de Sébastien Loeb, au four et au moulin face à l'Italie. "C'est l'un des plus beaux, l'un des plus émouvants aussi, confiait-il après la rencontre. C'est en sélection, contre l'Italie, à un poste auquel j'évoluais pour la première fois en équipe de France, et puis derrière, il y a la victoire." Une victoire scellée grâce à Bafétimbi Gomis à la 67e minute de jeu, avant que la défense et Hugo Lloris ne fassent le dos rond devant les assauts de Mario Balotelli et ses coéquipiers.
Forcément, Didier Deschamps ne pouvait être que satisfait du niveau affiché par Mathieu Valbuena, qu'il avait eu sous ses ordres à Marseille avant de prendre la tête de l'équipe de France en remplacement de Laurent Blanc : "Mathieu fait de bonnes choses et je voulais le voir aussi d'entrée." Convaincant, le joueur de 28 ans a marqué des points auprès du sélectionneur, lui qui avait dynamisé le jeu tricolore face à l'Espagne le 16 octobre dernier.
Une mauvaise nouvelle pour les absents Samir Nasri et Hatem Ben Arfa, performants en clubs mais toujours mis à l'écart depuis leur comportement durant l'Euro 2012 qui avait entraîné des sanctions. "Si j'attache autant d'importance à la notion de groupe, ce n'est pas pour en changer une dizaine à chaque rendez-vous. Disons qu'à partir du moment où ceux qui sont là depuis août me donnent satisfaction...", confiait Didier Deschamps à l'issue de la rencontre. Avant d'ajouter tout en nuance : "La porte n'est pas fermée."