Image du tournage du film La Marche avec Jamel Debbouze : Le dernier jour a eu lieu sur le perron de l'Elysée© Facebook, Jamel Debbouze
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Président de la dernière cérémonie des César, Jamel Debbouze se retrouve désormais sur le perron du palais présidentiel ! Une promotion fulgurante ? Pas vraiment, il s'agit du tournage joyeux du film La Marche dans lequel joue l'humoriste et acteur. Sur sa page Facebook, l'artiste hilarant mais engagé a publié une photo du dernier jour du tournage de ce long-métrage qui s'est déroulé à l'Elysée le 2 mai. Comme à son habitude, le naturel chaleureux du comédien, époux de Mélissa Theuriau et papa de Lila et Léon, a contaminé toute l'équipe et il pose très à l'aise aux côtés notamment de sa partenaire Hafsia Herzi, César du meilleur espoir pour La Graine et le Mulet.
La Marche est un projet cinématographique qui tient beaucoup à coeur pour Jamel Debbouze. Ce film nous emmène en 1983. Une première marche pour l'égalité et contre les discriminations dont sont victimes les Français issus de l'immigration part de Marseille avec 32 personnes le 15 octobre 1983. Elles seront plus de 1000 à Lyon pour ce mouvement surnommé La Marche des beurs par les médias, dans un contexte d'affrontements opposant policiers et jeunes dans le quartier des Minguettes à Vénissieux, une ZUP de la banlieue lyonnaise.
Ahmed Ghayet est revenu en 2005 dans Aujourd'hui le Maroc sur le déroulé de la Marche : "3 décembre 1983 : une poignée de jeunes issus de l'immigration dont je faisais partie se retrouvaient à Paris, après une traversée de la France - de Paris à Marseille -. Intitulée 'Marche pour l'égalité', elle allait très vite devenir la 'Marche des beurs' (mot qui à l'époque désignait les enfants d'immigrés maghrébins), le pari était gagné : 150 000 personnes se retrouvaient sur la place Montparnasse derrière ces 'gosses' aux cheveux bouclés et au cou entouré de keffiehs. Le soir même, le président Mitterrand accédait à notre principale revendication : la carte de séjour de 10 ans, renouvelable automatiquement."
Réalisation de Nabil Ben Yadir à l'oeuvre pour le touchant et drôle Les Barons, La Marche compte également sur le talent de Tewfik Jallab, partenaire de Jamel dans le film Né quelque part (en salles le 19 juin), Olivier Gourmet et Charlotte Le Bon. Dans La Provence, le metteur en scène revient sur la genèse de son projet : "Ce qui est étonnant, explique le cinéaste belge, c'est que cette histoire est partie du cinéma pour revenir au cinéma. C'est parce qu'un jeune des Minguettes, dans la banlieue de Lyon, grièvement blessé par un policier, avait vu le film Gandhi de Richard Attenborough qu'il a décidé d'organiser cette marche pacifique. Ce fut un moment unique où une partie de la France est allée à la rencontre de l'autre. Or je me suis aperçu que cette marche était un peu tombée dans l'oubli. Moi-même j'en connaissais la fin, le défilé à la Bastille mais pas le début. Ils étaient une dizaine au départ. Ils sont partis dans l'indifférence générale et au fur et mesure, leur nombre n'a cessé d'augmenter. Des dizaines de ruisseaux ont produit une véritable mer humaine à La Bastille."
La sortie du film La Marche est prévue le 27 novembre, une date symbolique puisque le 5 décembre, on fêtera le trentième anniversaire du mouvement à Paris.
La Marche est un projet cinématographique qui tient beaucoup à coeur pour Jamel Debbouze. Ce film nous emmène en 1983. Une première marche pour l'égalité et contre les discriminations dont sont victimes les Français issus de l'immigration part de Marseille avec 32 personnes le 15 octobre 1983. Elles seront plus de 1000 à Lyon pour ce mouvement surnommé La Marche des beurs par les médias, dans un contexte d'affrontements opposant policiers et jeunes dans le quartier des Minguettes à Vénissieux, une ZUP de la banlieue lyonnaise.
Ahmed Ghayet est revenu en 2005 dans Aujourd'hui le Maroc sur le déroulé de la Marche : "3 décembre 1983 : une poignée de jeunes issus de l'immigration dont je faisais partie se retrouvaient à Paris, après une traversée de la France - de Paris à Marseille -. Intitulée 'Marche pour l'égalité', elle allait très vite devenir la 'Marche des beurs' (mot qui à l'époque désignait les enfants d'immigrés maghrébins), le pari était gagné : 150 000 personnes se retrouvaient sur la place Montparnasse derrière ces 'gosses' aux cheveux bouclés et au cou entouré de keffiehs. Le soir même, le président Mitterrand accédait à notre principale revendication : la carte de séjour de 10 ans, renouvelable automatiquement."
Réalisation de Nabil Ben Yadir à l'oeuvre pour le touchant et drôle Les Barons, La Marche compte également sur le talent de Tewfik Jallab, partenaire de Jamel dans le film Né quelque part (en salles le 19 juin), Olivier Gourmet et Charlotte Le Bon. Dans La Provence, le metteur en scène revient sur la genèse de son projet : "Ce qui est étonnant, explique le cinéaste belge, c'est que cette histoire est partie du cinéma pour revenir au cinéma. C'est parce qu'un jeune des Minguettes, dans la banlieue de Lyon, grièvement blessé par un policier, avait vu le film Gandhi de Richard Attenborough qu'il a décidé d'organiser cette marche pacifique. Ce fut un moment unique où une partie de la France est allée à la rencontre de l'autre. Or je me suis aperçu que cette marche était un peu tombée dans l'oubli. Moi-même j'en connaissais la fin, le défilé à la Bastille mais pas le début. Ils étaient une dizaine au départ. Ils sont partis dans l'indifférence générale et au fur et mesure, leur nombre n'a cessé d'augmenter. Des dizaines de ruisseaux ont produit une véritable mer humaine à La Bastille."
La sortie du film La Marche est prévue le 27 novembre, une date symbolique puisque le 5 décembre, on fêtera le trentième anniversaire du mouvement à Paris.