Jean Dujardin célèbre Le Retour du héros, titre de la comédie dont il tient la tête d'affiche au côté de Mélanie Laurent, sous la direction de Laurent Tirard et en salles le 14 février. Impeccable dans ce registre où il a toujours excellé, l'acteur oscarisé se montre sous un visage bien différent pour le magazine Psychologies, dont il fait la couverture. "Calme, contemplatif, modéré, peu loquace...", c'est ainsi que la journaliste le décrit. Il ouvre néanmoins son coeur et fait des confidences rares, parlant notamment de son complexe de mauvais élève et de l'image qu'il renvoie, qui ne correspond pas à l'homme qu'il est véritablement.
"L'humiliation ressentie par le piètre élève que j'étais me tient sur mon ace. J'ai l'impression d'avoir appris l'essentiel dans mes ratages d'enfant, et dans ce sentiment de honte tellement insupportable qu'on se jure de tout faire pour ne plus jamais le revivre," explique Jean Dujardin. C'est pour cela qu'il a tant d'attrait pour des personnages souvent faciles à moquer, à humilier, comme Brice de Nice : "Quand je dis que j'aimerais refaire un Brice à 55 ans, beaucoup de gens ne comprennent pas."
Il y a aussi ce syndrome de l'imposteur qu'a ressenti le compagnon de Nathalie Péchalat – avec qui il a une fille, Jeanne (2 ans) – quand le succès a pointé le bout de son nez et qu'il est passé du petit au grand écran. Mais ce n'est pas le seul problème : "En revanche, on a souvent créé ma propre imposture en écrivant des choses sur moi qui ne me correspondaient pas du tout. Parce qu'on m'a assimilé à mes personnages, qui sont souvent des crétins ou des lâches, alors qu'on ne me confond pas avec ceux, méritants, comme le juge Michel dans La French... Étonnant."
Retrouvez l'intégralité de l'interview pour le magazine Psychologies du mois de février 2018