Avec l'été se profilent les beaux jours, les séjours à la plage ou au bord d'une piscine dans une grande maison des Landes... Mais cette année, la plupart des vacanciers pourraient bien prendre la direction de Londres qui accueillera les Jeux olympiques du 27 juillet au 12 août.
Car, pour une fois, la France a de fortes chances de glaner quelques médailles en or, entre un Teddy Riner qui règne sur le judo, une équipe de natation bourrée de jeunes loups aux dents longues ou encore des cyclistes habitués aux podiums mondiaux. Mais cette année, c'est l'équipe de France de basket qui attire tous les regards. Portés par une génération dorée qui a réussi à décrocher la seconde place aux championnats d'Europe l'année dernière, les Tricolores pourraient bien s'inviter dans le dernier carré du tournoi olympique et, qui sait, décrocher une médaille olympique en écartant les champions du monde espagnols et les favoris américains...
Dans cette optique, la Fédération a lancé une websérie intitulée On the Road to London qui suit la préparation des Bleus. Au menu, rencontres avec les joueurs, plongées dans leur quotidien, présentation du staff, etc. Cette fois-ci, c'est Joakim Noah qui était le sujet du jour. Car le pivot des Chicago Bulls a apporté un petit plus indéniable à cette équipe lors de son arrivée à l'Euro. Et ce ne sont pas ses partenaires, Tony Parker et Boris Diaw en tête qui diront le contraire.
Comme le raconte son père Yannick Noah, très fier d'avoir vu son rejeton enfiler le maillot bleu, Jooks était fait pour cette équipe. "J'ai vraiment insisté pour qu'il vienne dans l'équipe de France parce que ça me paraissait évident. Il y avait une place à prendre. Que ce soit sur le plan technique, tactique et humain, il avait sa place", confie un papa ému.
On y découvre un Joakim féru de travail, exemplaire, plein de hargne, de folie et d'énergie mises au service du collectif pour gagner. "S'il dit 'je viens', il vient pour gagner. Sinon, il ne viendra pas", raconte Nicolas Batum, ailier star des Trailblazers de Portland. "Le cheval furieux", comme on l'appelle, ne laisse personne indifférent, et les anecdotes confiées par son papa Yannick mettent en avant un petit garçon au caractère bien trempé, capable d'aller à l'école une demi-heure avant tout le monde pour jouer au basket ou d'envoyer promener le tennis parce qu'un prof un peu trop autoritaire lui a fait une réflexion : "Il devait déconner avec des copains, le coach lui a alors demandé pour qui il se prenait... Ça lui est resté là, lui qui était venu pour s'amuser, pas pour se prendre la tête. 'Je n'irai plus jamais au tennis', avait-il dit. Il n'a plus jamais voulu venir... Et c'est une très bonne chose car je pense qu'il aurait été très mauvais au tennis !"
Il a toujours été accroché aux aventures humaines - il rejettera ainsi un premier contrat mirobolant en NBA après avoir glané le titre à l'université pour retrouver ses potes une année de plus afin de tenir une promesse - et l'équipe de France a été une véritable révélation pour le basketteur de 27 ans. Il y a retrouvé Tony Parker, leader charismatique de l'équipe, rencontré alors qu'il était tout jeune dans un camp d'été et qui s'était montré très ouvert à l'égard de ce petit ramasseur de balle. Un geste que ne peut oublier Yannick Noah, comparé à un autre geste d'une légende de la NBA, Magic Johnson, rencontré lors d'un match exhibition en France au détour d'un couloir : "J'étais seul avec Joakim, qui était là avec son ballon et son stylo. Et Magic, qui a l'image du mec hypra cool, a poussé le petit en lui disant 'non, je ne signe pas d'autographes'."
Yannick Noah dresse ainsi un portrait surprenant de son fiston, entre jeune joueur dévoué, fidèle, bourré d'énergie et véritable moteur d'équipe. Une personnalité attachante qui saura à coup sûr tirer ses partenaires vers les sommets. "On a pas mal de vécu ensemble, et tous ces gars-là, c'est comme des frères. C'est la famille", conclut Joakim, plein d'étoiles dans les yeux...