1990. Son sourire illumine l'écran. On comprend alors d'emblée pourquoi Garry Marshall a fondu pour cette jeune et parfaite inconnue, lui confiant le premier rôle féminin de Pretty Woman – après avoir essuyé le refus de Michelle Pfeiffer. Avec cette célèbre comédie romantique, le réalisateur new-yorkais s'offrait son plus grand succès commercial et public, propulsant Julia Roberts au rang de star, et la jeune actrice devenait par la même occasion la petite fiancée de l'Amérique, statut qu'elle va longtemps garder.
Le 19 juillet, une pneumonie emportait Garry Marshall, 81 printemps. Anne Hathaway, que le cinéaste avait révélée comme il l'avait fait dix ans plus tôt avec Julia Roberts, a déjà rendu un vibrant hommage à Marshall. Une semaine plus tard, c'est au tour de son actrice fétiche de saluer la mémoire de son papa de cinéma. "Connaître Garry Marshall revenait à l'aimer, confie la star hollywoodienne à People. Et j'ai été plus que chanceuse d'avoir à l'aimer pendant toute ma vie d'adulte et chanceuse d'avoir été aimée par lui en retour parce que son amour était inconditionnel, infatigable et magique."
Si la carrière de Julia Roberts a été largement marquée par l'empreinte de Garry Marshall – quels films cite-t-on en référence dans la plupart des cas ? Pretty Woman et Just Married –, sa vie l'a été tout autant. "J'avais 7 ans quand Happy Days a débarqué à la télé. Suivi quelques années plus tard par Laverne & Shirley, puis Mork & Mindy. J'avait déjà dit auparavant que Garry Marshall m'a élevé, et c'est plus que vrai", assure Julia Roberts, évoquant la carrière de son réalisateur fétiche comme "longue et illustre, innovante et simplement géniale".
"Il nous a appris à être sympa, que la vie pouvait être simple et douce, et le plus important, que les amis et la famille étaient tout", confie l'actrice aujourd'hui âgée de 48 ans. Elle conclut : "Ce fut ma plus grande chance que, seulement quelques années après l'arrêt d'Happy Days, Garry Marshall soit entré dans ma vie et l'ait changée à tous les niveaux."