Deux mois après la toute première visite officielle en France de Kate Middleton, en représentation de la reine Elizabeth II avec son époux le prince William pour les célébrations en Normandie du 70e anniversaire du Débarquement allié, le duc et la duchesse de Cambridge faisaient partie lundi 4 août 2014 du cortège des représentants de 83 pays commémorant en Belgique la Première Guerre mondiale et ses victimes.
Changement d'ambiance... Une semaine précisément après leurs deux journées très sportives et décontractées aux Jeux du Commonwealth à Glasgow, William et Kate, tout en sobriété, participaient lundi au devoir de mémoire international dans le cadre du grand raout organisé à Liège pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, avant de prolonger le lendemain leur effort à Londres, en visitant avec le prince Harry une installation dédiée à la Tour de Londres. Avant aussi, sans doute, de s'octroyer de copieuses vacances avec leur fils - et petit baigneur - le prince George, 1 an, entre Balmoral, Anmer Hall (leur maison de campagne à Sandringham, mise à leur disposition par la souveraine) ou encore Bucklebury, fief des Middleton.
Dès les premières heures de la matinée, le roi Philippe de Belgique, en compagnie de son épouse la reine Mathilde, très élégante dans un ensemble gris perle, était sur le pont à l'abbaye Saint-Laurent pour accueillir les treize chefs d'État - parmi lesquels le roi Felipe VI d'Espagne, qui a fait le déplacement sans la reine Letizia et avait pour voisin le grand-duc héritier Guillaume de Luxembourg - et dignitaires invités. L'accueil réservé au duc et à la duchesse de Cambridge a été très cordial, comme en témoignent les images de nos confrères de RTL.be, le roi Philippe exécutant un bref baisemain excessivement décent à l'arrivée de Kate, qui, à son tour, effectuait une rapide révérence devant la reine Mathilde. Une très courte pause devant les photographes, et déjà les deux couples passaient à la suite, le programme étant minuté.
François Hollande très à l'aise avec la duchesse
Les visiteurs se sont rendus vers 10h45 au Mémorial interallié de Cointe, où le Premier ministre belge Elio Di Rupo et divers représentants de l'État belge, qui se trouvaient déjà sur place depuis un moment, leur ont souhaité la bienvenue, puis ont pris place dans la tribune principale. La duchesse Catherine, y était assise au côté du président François Hollande, avec qui elle a "beaucoup parlé", selon les observations de nos confrères et comme semblent le corroborer les photos de la cérémonie. Une fois le couple royal belge arrivé, au son de La Brabançonne, celle-ci a pu débuter, marquée par les prises de parole successives, d'abord celle de Michel Foret, gouverneur de la province de Liège, ville qui fut ravagée lorsque éclata le conflit, puis celles du roi Philippe de Belgique, du président allemand Joachim Gauck, du président français François Hollande, et du prince William, représentant britannique (la reine Elizabeth II et le prince Charles, avec son épouse Camilla, honoraient pour leur part des cérémonies à Londres et Glasgow), entre autres. Un quatuor qui a également déposé une gerbe.
À peine plus d'un an après son intronisation le 21 juillet 2013, le roi Philippe de Belgique, devant cette assemblée recueillie, a joué les éléments fédérateurs et souligné le rôle de l'Europe dans l'établissement et le maintien de la paix : "La paix n'est pas seulement l'absence de guerre. La paix est bien plus que cela. Pour être durable, elle doit reposer sur un projet commun qui lie d'une façon nouvelle ceux qu'elle engage. Elle appelle à la création de solidarités, elle repose sur le tissage de liens plus étroits entre les peuples et le dialogue respectueux entre les nations. Elle dépend aussi de la qualité et du degré de confiance entre les responsables politiques des différents pays. (...) Le souvenir de la Première Guerre mondiale nous donne à réfléchir à la responsabilité des dirigeants et aux décisions qu'ils peuvent prendre pour préserver la paix et rapprocher les peuples. Ce défi reste aujourd'hui un enjeu majeur. (...) L'Europe pacifiée, l'Europe unifiée, l'Europe démocratique. Nos grands-parents en ont rêvé. Nous l'avons aujourd'hui. Chérissons-la, et continuons à l'améliorer. Continuons ensemble à porter à travers le monde le message que la paix durable passe par une véritable réconciliation et un projet commun", a-t-il insisté, dans une allocution vibrante. Portant la parole de la reine Elizabeth II, le prince William a notamment souligné : "Parmi les toutes premières victimes figurait la population belge, dont la résistance fut aussi courageuse que sa souffrance fut terrible." Deux coups de canon ont clos les discours, avant que le roi de Belgique dépose une gerbe et qu'une minute de silence soit observée, suivie par une minute de silence.
La délégation s'est ensuite rendue au palais provincial de Liège pour un déjeuner, où devait avoir lieu en début d'après-midi une cérémonie pour commémorer l'octroi de la Légion d'honneur française à la ville de Liège le 7 août 1914, trois jours seulement après l'invasion du territoire belge par les troupes allemandes. Puis une autre commémoration était prévue, à Mons, où ont été tués le premier et le dernier soldats britanniques. Au cimetière Saint-Symphorien, où, dans un geste vertueux de réconciliation, 229 soldats du Commonwealth et 284 soldats allemands ont été enterrés, le duc et la duchesse de Cambridge devaient retrouver le prince Harry, alias le Captain Wales dans l'armée de Sa Majesté.