Depuis vendredi 14 septembre, Closer est devenu le magazine de référence de la presse people en publiant des photos topless de la duchesse de Cambridge, Kate Middleton.
Après la surprise, le prince William et son épouse Catherine ont donc décidé d'assigner en référé Closer, afin d'interdire la diffusion des clichés et éviter à tout prix qu'ils ne soient revendus à d'autres publications.
Pourtant, l'affaire semble bien mal embarquée puisque un magazine italien, Chi, a annoncé qu'il diffuserait les photos dès lundi, consacrant pas moins de 26 pages à l'histoire et aux courbes, certes parfaites, de la duchesse, avec une couverture barrée d'un "La reine est nue".
"C'est une affaire qui mérite d'être traitée car elle montre de manière très naturelle la vie quotidienne d'un très célèbre, jeune et moderne couple amoureux", a ainsi justifié à la presse Alfonso Signorini, rédacteur en chef de la revue, rapporte l'AFP. Le magazine transalpin appartient à Mondadori, le même groupe qui détient Closer et est détenu à 50% par Fininvest, la holding de Silvio Berlusconi.
Du côté de l'Angleterre, on se garde bien de diffuser les photos. D'autant plus que le communiqué diffusé par le couple princier, d'une rare fermeté, ne laisse guère planer le doute quant aux conséquences d'une quelconque publication. "Nous croyons qu'une ligne rouge a été franchie", était-il ainsi écrit, précisant "que l'incident n'est pas sans rappeler les pires excès de la presse et les paparazzi du temps de Diana, princesse de Galles", traquée en son temps par la presse people d'outre-manche jusqu'à sa mort.
Depuis, une sorte de gentlemen agreement existait pour ne pas publier de photos ou d'informations compromettantes concernant la vie privée de la famille royale. Une règle tacite que les tabloïds seraient prompts à respecter cette fois encore, comme le rappelait la version britannique de Closer, qui mettait en avant son indépendance et se démarquant avec force vis à vis de la publication française. Ce samedi matin, la presse anglo-saxone était par ailleurs unanime pour condamner le reportage et son diffuseur, Closer, rappelant combien par le passé la mère de William, Lady Diana, avait souffert du harcèlement des paparazzi. "Voyeur" pour le Daily Mirror qui insiste sur le droit de toute personne publique à avoir une vie privée. Le DailyMail parle lui d'"une intrusion indéfendable dans le domaine privé".
Quant au Sun, il a déclaré qu'il n'avait "pas l'intention d'enfreindre la vie privée du couple"... Une déclaration curieuse lorsque l'on sait que le tabloïd n'avait pas hésité - et il a été le seul ! - à publier les photos du prince Harry nu lors d'un voyage à Las Vegas, malgré les avertissements de la famille royale.
The Sun avait ainsi mis en avant l'argument de l'intérêt général pour justifier son choix, mettant en avant les questions qui se posaient sur la sécurité du jeune prince. Cette fois-ci pourtant, l'intérêt général ne semble pas de mise pour le tabloïd (?), malgré d'évidentes failles de sécurité que nous avons pu mettre en avant...
Alors pourquoi The Sun ne publie-t-il pas les photos comme il avait pu le faire avec le prince Harry ? La sécurité du couple princier ne serait-il pas également d'intérêt général ? Des questions qui pour le moment restent sans réponse.