Hier soir, mardi 23 octobre, la reine Elizabeth II et ses petites-filles Zara Phillips et Beatrice d'York, ainsi que d'autres membres de la famille royale dont la duchesse Catherine, se replongeaient dans la fièvre olympique à l'occasion d'une réception à Buckingham Palace en l'honneur des médaillés britanniques des Jeux olympiques et paralympiques.
Quelques jours plus tôt, samedi 20 octobre, Elizabeth II, Zara et la princesse Beatrice étaient réunies à Ascot pour un jour de courses pas comme les autres : Frankel, l'un des plus grands pur-sang de l'histoire du sport hippique, disputait sa dernière course à Ascot, et même la monarque anglaise, à l'instar des 32 000 spectateurs, n'a pu s'empêcher de bondir de joie et d'exulter en levant les poings au ciel lorsque le cheval mythique âgé de 4 ans a remporté sa quatorzième course sur... quatorze. Surnommé "Usain Colt", Frankel a dominé l'épreuve Qipco Champion Stakes, dotée de 1,6 million d'euros, et va pouvoir prendre sa retraite invaincu et se consacrer à engendrer une descendance et enrichir son déjà richissime propriétaire, le prince Khalid Abdullah d'Arabie saoudite. "Il est merveilleux. L'ovation du public est incroyable, la plus incroyable pour le plus incroyable", s'est enthousiasmé à l'issue de ce triomphe Teddy Grimthorpe, manager pour le compte du prince saoudien. Nous n'avons jamais vu aucun cheval tel que lui. C'est l'athlète équin ultime. Le prince Khalid m'a dit que c'était sa dernière course et je pense que c'est une sage décision. Il nous a offert trois années sensationnelles." Une légende...
L'émotion était à son comble dans le camp royal. Comme sa grand-mère la reine, sa cousine la princesse Beatrice et sa belle-soeur Autumn Phillips, la très élégante Zara Phillips, médaillée d'argent aux JO en concours complet par équipes, a savouré ce grand moment au côté de son époux le rugbyman Mike Tindall, le visage dans un sale état, portant les stigmates du match disputé et remporté deux jours plus tôt avec son club de Gloucester face à Bordeaux-Bègles en Challenge européen.
Elle qui versait l'an dernier de chaudes larmes lors de la retraite de Toytown, cheval avec lequel elle avait conquis en 2006 le titre de championne du monde à Aix-la-Chapelle, a vraisemblablement dû partager le trouble de Sir Henry Cecil, 69 ans, l'entraîneur de Frankel : "C'est le meilleur que j'ai eu. C'est le meilleur que j'ai vu. Ça m'étonnerait qu'il y en ait un jour un plus fort que lui", a déclaré, très ému, Sir Henry Cecil, qui a crédité Frankel de l'avoir aidé à surmonter l'épreuve du cancer, dont il a réchappé.