Le prince Albert et la princesse Charlene ont eu un emploi du temps très sport, ces derniers jours. Le couple a certes pu profiter jeudi soir d'un romantique dîner aux chandelles offert par le maire de Monaco, Georges Marsan, la princesse Charlene ressortant à cette occasion la tenue qu'elle portait le 3 juillet à Paris pour l'inauguration place Vendôme d'une boutique Louis Vuitton haute joaillerie, mais cette parenthèse intime n'était qu'un bref arrêt de jeu dans le copieux temps règlementaire de leurs obligations.
Tandis que son épouse, ancienne nageuse de haut niveau sous les couleurs de l'Afrique du Sud, continuait de couver à la piscine du stade Louis-II les nageurs sud-africains sélectionnés pour les Jeux olympiques, athlètes qu'elle accueillait jusqu'à hier (dimanche 22 juillet) et à ses frais en principauté afin qu'ils bénéficient des meilleurs conditions de préparation avant de s'envoler pour Londres, le prince Albert se dédiait notamment à l'athlétisme. Mercredi 18, le souverain monégasque dévoilait avec Lamine Diack, lors d'un cocktail organisé au palais, le timbre commémoratif créé a l'occasion des 100 ans de la création de l'IAAF (International Association of Athletics Federations - Fédération internationale d'athlétisme), créée en 1912, à l'issue des Jeux olympiques de Stockholm et qui siège en principauté depuis 1993. Président honoraire de la Fédération internationale d'athlétisme et président de la Fédération monégasque d'athlétisme, le prince Albert inaugurait vendredi 20 juillet le meeting d'athlétisme Herculis, au stade Louis-II, en présence de son neveu Andrea Casiraghi. Dernier grand rendez-vous des rois de la piste avant la compétition olympique, que le prince Albert, membre du CIO, suivra sur place.
Mais avant Londres, c'est, bien plus près du Rocher, aux Baux-de-Provence qu'il s'est déplacé samedi 21 juillet. Toujours dans la perspective de redynamiser les liens historiques qui unissent la principauté de Monaco et un certain nombre de régions françaises, volonté qui était derrière son récent séjour couronné de succès en Bretagne (où il peut revendiquer le titre de Sire de Matignon), le prince Albert, marquis des Baux, a visité avec plaisir cette commune qui compte parmi les plus belles de France, comme l'a confirmé récemment le concours télévisuel orchestré par Stéphane Bern, ami intime du prince monégasque. "Le marquisat des Baux a été donné par le roi Louis XIII au prince Honoré II pour son fils, en application de l'article IX du traité signé à Péronne le 14 septembre 1641", a rappelé le site du palais princier en marge de cette visite. Trente ans après avoir reçu les clefs de la ville lors de sa venue avec sa mère la princesse Grace, le prince Albert a procédé samedi aux Baux à l'inauguration d'une exposition photographique organisée en hommage à la princesse Grace par l'hebdomadaire Paris-Match, baptisée D'un rocher à l'autre, et l'inauguration de la place Rainier-III de Monaco. De "Baux" signes d'amitié entre le Rocher et les Baux.
Entre-temps, le prince a trouvé un moment pour se confier devant les caméras de Monaco Info (interview visible dans notre player) sur la vente d'une partie de la collection de voitures historiques de Rainier III, dont il a confié à Artcurial l'administration le 26 juillet : "C'est un renouvellement, une amélioration et une façon de faire vivre cette collection de façon plus significative. Je ne me débarrasse pas, je ne 'destocke' pas la collection. Nous avions beaucoup de voitures, même trop pour cet espace, puisqu'il y en avait qui étaient souvent mises en réserve. (...) Je crois qu'il était temps de renouveler cette collection, de permettre à des collectionneurs d'avoir accès à certains modèles intéressants, mais avec lesquels il y a moins de liens affectifs, relationnels ou fusionnels. Alors que d'autres modèles, qui vont rester et font partie du coeur de cette collection, pour des raisons historiques, de représentativité d'une certaine époque, de relation familiale proche, vont être conservés."
"Cette vente va nous permettre d'acquérir d'autres modèles peut-être aussi intéressants ou qui représentent quelque chose pour la principauté ou pour ma famille. Par exemple, en février dernier, j'ai pu acquérir une Sunbeam de 1955 qui est identique à celle que l'on peut voir dans le film La Main au collet, qui fait partie de la cinématographie de ma mère", précise-t-il avec une pointe d'émotion.