Un an après le démantèlement des Antilles Néerlandaises en novembre 2010, la reine Beatrix est actuellement sur place pour observer comment la transition s'est opérée et comment l'avenir se présente, accompagnée de son fils et héritier le prince Willem-Alexander des Pays-Bas, avec son épouse la très glamour princesse Maxima. Le couple princier, au-delà du fait qu'il succédera à terme à la monarque de 73 ans et qu'il a accru ces derniers mois le nombre de ses engagements tandis qu'elle réduisait les siens, a également son rôle à jouer dans cette visite officielle du 28 octobre au 6 novembre 2011 ; le prince, quelques jours après sa venue à Paris, s'est d'ailleurs déjà exprimé à Aruba lors de la Green Conference sur le développement durable.
C'est en effet sur l'île d'Aruba, émancipée en tant que territoire autonome du royaume depuis 1986, que le trio royal batave a entamé son périple, qui le ménera ensuite sur les îles de Bonaire, Curaçao, Sint Maarten (Saint-Martin), Sint Eustatius (Saint-Eustache) et Saba, anciennement regroupées au sein de l'État fédéral autonome des Antilles néerlandaises (autrement appelé Fédération des Antilles néerlandaises), l'un des trois Etats du Royaume des Pays-Bas, dont la dissolution avait été actée en novembre 2006. Depuis, Bonaire, Saba et Saint-Eustache ont été adjointes aux Pays-Bas en tant que municipalités à statut particulier, et Curaçao et la partie néerlandaise de Saint-Martin devinrent des territoires autonomes vers lesquels le transfert des compétences souveraines a été rendu effectif en novembre 2010.
La Fiesta Popular bat son plein, la princesse Maxima se déchaîne
Le 28 octobre, Beatrix, Willem-Alexander et Maxima ont débuté leur visite à Oranjestad, capitale d'Aruba baptisée d'après le nom de la famille royale. Cérémonie d'accueil en présence du Premier ministre Mike Eman et du gouverneur sur le boulevard L.G. Smith, divers entretiens et réunions, découverte d'un festival de musique, la Fiesta Popular, étaient au programme avant une réception en soirée au domicile du gouverneur Fredis Refunjol. Aruba a beau avoir choisi de prendre son destin en main il y a 25 ans (en tant qu'Etat du royaume des Pays-Bas), la ferveur sur place ne laissait aucun doute quant à la popularité de la famille royale sur ses lointaines terres.
A Linear Park, quelques heures après leur arrivée, la princesse Maxima ne s'est pas fait prier pour accroître encore leur cote en payant de sa personne et en dansant, malgré son tailleur, auprès des reines de beauté et des artistes du festival Fiesta Popular, qui célèbre le pluriculturalisme de l'île. Comme elle, la reine Beatrix et le prince Willem-Alexander, certes moins remuants, ont suivi leurs hôtes et contribué à la liesse populaire en revêtant les masques traditionnels. Du plus bel effet ! Maxima a-t-elle offert le curieux chapeau-visière ou les lunettes Armani qu'elle portait durant les premières heures en échange d'un de ces artefacts colorés ?
Le lendemain, samedi 29 octobre, le trio était en visite au Parc national Arikok avant de se séparer, la reine et sa belle-fille partant à la découverte d'une association venant en aide aux femmes battues tandis que le prince apportait sa contribution à une conférence sur les énergies propres. L'heure de partir arrivait rapidement : à raison de dix jours pour six îles à visiter, les escales sont forcément brèves !
Les prochaines visites ne seront toutefois pas forcément aussi festives, puisque des îles comme Bonaire, Saint-Eustache et Saba ont modérément apprécié la dissolution des Antilles néerlandaises, tandis qu'un ressentiment grandissant à Curaçao se fait sentir et avait incité le gouvernement à déconseiller à la reine de s'y rendre. Elle ira quand même.