La couverture du TéléObs, supplément du Nouvel Observateur du 21 juillet 2011
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Dans Polisse (en salle le 19 octobre), le film coup de poing de Maïwenn couronné du Prix du Jury au festival de Cannes, Marina Foïs incarne un lieutenant de la brigade de protection des mineurs. Une performance difficile pour celle qui a été découverte dans les médias en tant que Robin des bois absurde et hilarante. Pour TéléObs, elle revient sur son parcours, utilisant son parler franc qui lui sied si bien.
Adolescente, elle ressemblait à Simone Signoret, lui disait-on : "Je l'aimais tellement que je faisais en sorte de," explique-t-elle. Plus tard, ce sera Gena Rowlands qu'elle admirera comme LA femme par excellence. Issue d'une famille de "soixante-huitards", elle est initiée très tôt au théâtre, à 6 ou 7 ans, à la MJC de Gif-sur-Yvette. Quand elle a 16 ans, elle réussit, malgré la désapprobation de ses parents qui finiront par accepter, à quitter le circuit scolaire traditionnel pour faire du théâtre à Toulouse. Cependant, elle continue ses études par correspondance et décroche un bac avec mention.
Epanouie et décomplexée sur scène, celle qui se décrivait jeune comme physiquement ronde et mal dégrossie s'essaye au Cours Florent mais l'expérience est traumatisante : "J'avais juré de ne jamais le citer pour ne pas lui faire de pub. Dans ce cours, un spectacle est monté et après un mois de répétition, je suis virée. Je veux comprendre et là, je me fais rouler dans la m... pendant une heure par le directeur : 'Tu es une très mauvaise actrice. A part de la figuration, je ne vois pas bien...' S'il m'avait parlé de mon travail, mais là... [...] Parler ainsi à une gamine de 20 ans - on n'est pas fini à cet âge-là -, lui faire croire qu'on sait, c'est dangereux." Elle peut désormais narguer son bourreau vu le parcours qu'elle a accompli depuis !
Ses mots enthousiastes, elle les offre à Isabelle Nanty, un "professeur extraordinaire" : "Isabelle apprend aux gens à choisir qui ils sont, ce qu'ils ont envie de faire, je vous jure que ce n'est pas banal." Elle se souvient aussi de ce que lui a dit Francis Huster, en classe libre : "Fais un régime de pâtes, perds 8 kilos et mets des porte-jarretelles." Elle raconte avoir mis longtemps à saisir ce qu'il voulait dire : "Que j'assume d'être une femme, pas une ado."
Son entretien au TéléObs permet aussi de vivre les débuts des Robins de bois, formation comique devenue culte aujourd'hui : "En 1991, nous sommes castés pour jouer dans le Bébé de M. Laurent. La pièce, présentée au off d'Avignon, est un échec. PEF (Pierre-François Martin-Laval), tenu responsable puisqu'il y tient le rôle principal, est viré. Là, on décide comme un seul homme de partir avec lui. Et on crée les Robin des Bois." La comédienne raconte d'ailleurs qu'il y a un point commun entre les parents de tous les acteurs des Robins des Bois : "Pas un n'a douté du talent de son enfant. Ce regard très confiant donne des ailes."
Puis, le réalisateur Michel Hazanavicius passe et Marina Foïs raconte : "Là, je menace Maurice Barthélémy avec lequel je vis à l'époque : 'Je te quitte si tu ne lui files pas une invitation.' Michel se charge de faire notre pub auprès de Dominique Farrugia." Ensuite, on connaît l'histoire, les sketches sur Comédie ! puis sur Canal+. Marina admet toutefois des failles : "Notre seul problème, c'est que nous n'avons jamais su écrire de bonnes chutes. Cela a fini par faire partie de notre charme."
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le supplément TéléObs du Nouvel Observateur du 21 juillet.
Adolescente, elle ressemblait à Simone Signoret, lui disait-on : "Je l'aimais tellement que je faisais en sorte de," explique-t-elle. Plus tard, ce sera Gena Rowlands qu'elle admirera comme LA femme par excellence. Issue d'une famille de "soixante-huitards", elle est initiée très tôt au théâtre, à 6 ou 7 ans, à la MJC de Gif-sur-Yvette. Quand elle a 16 ans, elle réussit, malgré la désapprobation de ses parents qui finiront par accepter, à quitter le circuit scolaire traditionnel pour faire du théâtre à Toulouse. Cependant, elle continue ses études par correspondance et décroche un bac avec mention.
Epanouie et décomplexée sur scène, celle qui se décrivait jeune comme physiquement ronde et mal dégrossie s'essaye au Cours Florent mais l'expérience est traumatisante : "J'avais juré de ne jamais le citer pour ne pas lui faire de pub. Dans ce cours, un spectacle est monté et après un mois de répétition, je suis virée. Je veux comprendre et là, je me fais rouler dans la m... pendant une heure par le directeur : 'Tu es une très mauvaise actrice. A part de la figuration, je ne vois pas bien...' S'il m'avait parlé de mon travail, mais là... [...] Parler ainsi à une gamine de 20 ans - on n'est pas fini à cet âge-là -, lui faire croire qu'on sait, c'est dangereux." Elle peut désormais narguer son bourreau vu le parcours qu'elle a accompli depuis !
Ses mots enthousiastes, elle les offre à Isabelle Nanty, un "professeur extraordinaire" : "Isabelle apprend aux gens à choisir qui ils sont, ce qu'ils ont envie de faire, je vous jure que ce n'est pas banal." Elle se souvient aussi de ce que lui a dit Francis Huster, en classe libre : "Fais un régime de pâtes, perds 8 kilos et mets des porte-jarretelles." Elle raconte avoir mis longtemps à saisir ce qu'il voulait dire : "Que j'assume d'être une femme, pas une ado."
Son entretien au TéléObs permet aussi de vivre les débuts des Robins de bois, formation comique devenue culte aujourd'hui : "En 1991, nous sommes castés pour jouer dans le Bébé de M. Laurent. La pièce, présentée au off d'Avignon, est un échec. PEF (Pierre-François Martin-Laval), tenu responsable puisqu'il y tient le rôle principal, est viré. Là, on décide comme un seul homme de partir avec lui. Et on crée les Robin des Bois." La comédienne raconte d'ailleurs qu'il y a un point commun entre les parents de tous les acteurs des Robins des Bois : "Pas un n'a douté du talent de son enfant. Ce regard très confiant donne des ailes."
Puis, le réalisateur Michel Hazanavicius passe et Marina Foïs raconte : "Là, je menace Maurice Barthélémy avec lequel je vis à l'époque : 'Je te quitte si tu ne lui files pas une invitation.' Michel se charge de faire notre pub auprès de Dominique Farrugia." Ensuite, on connaît l'histoire, les sketches sur Comédie ! puis sur Canal+. Marina admet toutefois des failles : "Notre seul problème, c'est que nous n'avons jamais su écrire de bonnes chutes. Cela a fini par faire partie de notre charme."
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le supplément TéléObs du Nouvel Observateur du 21 juillet.