Il ne fallait pas la chercher. Nouvelle victoire pour Meghan Markle, dans le long procès qui l'oppose au Mail on Sunday. La duchesse de Sussex avait attaqué le tabloïd pour avoir dévoilé en intégralité une lettre privée qu'elle avait envoyée à son père Thomas Markle.
Cette correspondance familiale avait fait grand bruit en 2018. Elle demandait alors à son boulet de père d'arrêter de parler aux médias et surtout, de prendre soin de lui : "Je t'ai supplié d'accepter de l'aide, nous avons envoyé quelqu'un chez toi... et plutôt que de me parler ou d'accepter cette aide ou celle de qui que ce soit, tu as arrêté de répondre au téléphone et tu as choisi de parler dans les tabloïds. Si tu m'aimes, comme tu le dis dans la presse, par pitié arrête. S'il-te-plait laisse nous vivre nos vies en paix. Papa, j'ai le coeur brisé. Je t'aime. Je n'ai qu'un père. S'il te plaît, arrête de jouer la victime à la télévision afin que nous puissions réparer le lien qui nous unit (...) Cesse d'exploiter ma relation avec mon mari".
Et la justice britannique a statué mercredi que Meghan Markle possédait bel et bien tous les droits d'auteur sur cette lettre, lui donnant raison. L'ex-actrice américaine de 39 ans avait déjà remporté le 11 février la première partie de cette action en justice pour atteinte à la vie privée contre le journal à grand tirage.
D'après l'AFP, le juge Mark Warby, de la Haute Cour de Londres, avait alors affirmé que la publication de la lettre enfreignait le droit d'auteur, mais qu'un procès était nécessaire pour en déterminer le titulaire, Associated Newspapers arguant que la duchesse de Sussex s'était fait aider par son équipe de communication pour l'écrire. Mercredi, le magistrat a finalement estimé que le droit d'auteur sur cette missive n'appartenait pas à la couronne britannique, mais bien à Meghan Markle.
Il lui donne ainsi entièrement gain de cause contre le tabloïd, qui avait déjà été obligé en mars de faire état sur sa Une de sa première défaite judiciaire contre l'épouse du prince Harry. Selon Ian Mill, l'avocat de Meghan Markle, les services de la reine ont "rejeté toute revendication des droits d'auteur au nom de la Couronne". L'ancien secrétaire à la communication du couple royal, Jason Knauf, a aussi affirmé via ses avocats ne pas avoir écrit ou participé à la rédaction de cette lettre.
L'avocat d'Associated Newspaper, société éditrice du tabloïd Mail on Sunday, a pour sa part jugé "regrettable" que M. Knauf n'ait pas clarifié plus tôt ce point. Le prince Harry, 36 ans, sixième dans l'ordre de succession à la couronne britannique, a dénoncé à de multiples reprises la pression des médias sur son couple et en a fait la raison principale de sa mise en retrait de la famille royale, effective depuis avril 2020.
Une belle victoire pour Meghan Markle, qui se prépare activement pour l'arrivée de son deuxième enfant, une petite fille.