Après des mois de spéculations concernant sa présence, le père de Meghan Markle, Thomas Markle, se prépare à la conduire à l'autel de la chapelle St George au château de Windsor pour son mariage avec le prince Harry, le samedi 19 mai 2018. Mais peut-être va-t-il le regretter, au vu des dernières révélations...
Le quotidien britannique The Daily Mail, qui, comme beaucoup d'autres publications, a diffusé ces derniers jours des photos volées de l'ancien technicien d'Hollywood alors qu'il a délaissé sa petite vie d'ermite au Mexique pour se rendre en Angleterre, vient de produire une enquête accablante selon laquelle Thomas Markle, loin d'être la malheureuse victime d'une traque médiatique, aurait délibérément posé pour de fausses paparazzades (des photos faussement volées, en réalité des shootings organisés de manière à la faire croire au public) - en échange d'argent, selon toute vraisemblance.
Grâce à des images de vidéosurveillance qu'il s'est procurées, le Daily Mail, dans son édition dominicale (Mail on Sunday), détaille le manège de ceux qu'il n'hésite pas à nommer "les escrocs du mariage royal" : "Les images, stupéfiantes, montrent l'ancien chef éclairagiste [qui travailla notamment sur la série Mariés, deux enfants, NDLR] de 73 ans arrivant dans un cybercafé avec le photographe Jeff Rayner. Quelques minutes plus tard, on voit le duo se préparer à faire des photos de M. Markle assis devant un ordinateur, en train de regarder un article sur sa fille et le prince Harry. Sur un plan particulièrement révélateur, on peut voir le photographe, qui ne se trouve qu'à quelques pas de l'autre côté du café [après avoir repéré les lieux pour déterminer le meilleur poste et le meilleur angle pour la prise de vue, NDLR], braquer son objectif sur M. Markle en train de regarder une photographie des fiancés." Dans les tabloïds du monde entier, ces images du père de la future princesse britannique, réalisées le 27 mars à Rosarito, au Mexique, où il vit, ont donné lieu plus d'un mois plus tard, publiées à l'approche du mariage, à des récits du type "le père de Meghan Markle se renseigne sur le prince Harry avant de le rencontrer".
Le petit arrangement, corroboré par le témoignage de la patronne du cybercafé de Rosarito, ne s'arrête pas là : le journal britannique expose en effet que ces photos font en fait partie d'une collection bien plus vaste de fausses paparazzades. Quatre photoshoots au total, pour lesquels M. Markle porte les mêmes vêtements - ce qui porte à croire que les différents scénarios ont été exécutés de manière regroupée. Sur d'autres, on pouvait observer Thomas Markle entre les mains d'un "tailleur" en train de prendre ses mesures pour réaliser un costume en vue du mariage royal. Le professionnel en question n'était en réalité qu'un étudiant de 17 ans employé à temps partiel d'un magasin de mobilier de fête payé pour jouer ce rôle, purement fictif : "C'était vraiment étrange, a témoigné le jeune homme, nommé David Flores. Ce grand monsieur américain a sorti le mètre ruban de sa poche et disait des choses en anglais. Je ne parle pas très bien anglais mais j'ai compris ce qu'il voulait que je fasse. Le photographe qui était avec lui s'est reculé dans la rue et a commencé à prendre des photos. Le grand monsieur m'a montré ce que je devais faire avec le mètre (...), je lui donnais les mesures mais il ne notait rien. Au bout de 20 minutes, il m'a dit merci et m'a donné 15 dollars en guise de pourboire."
Autre reportage qui a fait le tour du monde et suscité nombre de commentaires : Thomas Markle vu dans un Starbucks avec un ouvrage sur l'histoire britannique et ses images remarquables - là encore, le photographe était arrivé avec le septuagénaire et avait organisé le shooting, ressortant sur le parking après l'avoir installé pour prendre des photos, comme l'ont confirmé des témoignages d'employés du café. Un dernier exemple ? Thomas Markle en train de faire de l'exercice pour tenter de se remettre un peu en forme.
Sans pouvoir l'affirmer avec certitude, le Daily Mail souligne que le commerce de toutes ces images aurait pu rapporter plus de 100 000 livres sterling (113 000 euros). Une donnée qui résonne avec la situation financière précaire de Thomas Markle, qui, ruiné, mène une vie recluse et modeste au Mexique. Une banqueroute que son fils Thomas Markle Jr. a mise sur le dos de sa demi-soeur Meghan, accusée d'avoir profité de l'argent de papa...
Cette révélation s'avère particulièrement embarrassante pour l'intéressé et pour la famille royale, alors que tout a été fait pour tenter de le protéger au maximum des intrusions médiatiques. En novembre 2016, dans son fameux communiqué courroucé révélant son histoire avec Meghan Markle en même temps que les pressions qu'elle subissait ainsi que ses proches, le prince Harry, qui n'a toujours pas rencontré son futur beau-père et ne lui aurait à ce jour que brièvement parlé par téléphone, demandait à ce que la vie privée de son entourage soit respectée. Un prince Harry, qui, comme on le sait, a un passif douloureux avec l'avidité des médias, qu'il tient pour responsable de la mort tragique de sa mère la princesse Diana...
Plus récemment, c'est son chargé de communication au palais de Kensington, Jason Knauf, qui émettait une lettre officielle pour déplorer comment Thomas Markle était "suivi et harcelé" par journalistes et photographes, exhortant les reporters à cesser cette traque. Cette semaine encore, des représentants de Thomas Markle ont écrit à un certain nombre de rédactions pour faire savoir que celui-ci souffrait de ces intrusions médiatiques et n'accorderait ni interview, ni séance photo.