Pas même le cancer et une mort annoncée, la bipolarité de sa femme Catherine Zeta-Jones, les rumeurs incessantes d'un divorce ou l'emprisonnement de son fils Cameron, n'auront eu raison de Michael Douglas. Fils du légendaire Kirk Douglas, le héros de Basic Instinct et Wall Street est même revenu au premier plan lors du dernier Festival de Cannes, où, ne pouvant cacher ses larmes, il signait un retour remarqué dans Ma Vie avec Liberace. Désormais soigné de ce cancer de la langue, à 95% dit-il, Michael Douglas se dit "un homme libre" lorsqu'il se prête pour Paris Match à une interview-confession fleuve.
Brillant dans Ma vie avec Liberace, "ce cadeau magnifique" que lui ont fait Matt Damon, son partenaire dans le film, et le réalisateur Steven Soderbergh, Michael Douglas revient de loin. De la mort pour certains, qui l'avaient enterré avant l'heure. C'était sans compter sur l'attitude de vainqueur de Douglas, vaillant au côté de sa femme qui va désormais "très bien". "J'ai traversé deux mois d'enfer. Sept semaines de radiation m'avaient brûlé l'intérieur de la bouche [...] sans parler de la chimiothérapie. Je me battais pour la vie", raconte celui qui refusait de penser à la mort.
Sa véritable préoccupation personnelle aujourd'hui, c'est son fils Cameron. S'il condamne son fils comme trafiquant de drogue, il blâme le système pénal américain et parle de "désastre". "Quand on l'a arrêté, il se shootait jusqu'à sept fois par jour. On l'a jeté en prison sans lui donner le moindre substitut pour le sevrer", peste l'acteur, regrettant quelques lignes plus loin que son fils ait "glissé" dans le trafic de drogue en prison, devenant celui dont "la condamnation est la plus importante qui ait jamais été donnée à quelqu'un ayant pris de la drogue en prison".
Son incompréhension ne s'arrête pas là. Alors qu'il égrène les cas familiaux (l'overdose de son frère Eric, l'alcool pour lui et son autre frère Joel), Michael Douglas ne comprend pas pourquoi les autres cités dans l'affaire n'ont pas pris autant que son fils. "On lui fait payer le fait d'être mon fils", avoue l'acteur, qui ne cache pas sa part de responsabilité dans la désastreuse trajectoire de son fils. Pire encore, "ni moi ni personne de ma famille n'avons le droit de lui rendre visite pendant deux ans", dit Michael Douglas, "je ne suis toujours pas autorisé à lui parler au téléphone". "Ca me brise le coeur", conclut-il.
Savourant cette nouvelle vie après le cancer, avouant avoir eu "beaucoup de chance", Michael Douglas ne veut qu'une chose : "C'est que la situation de mon fils s'améliore. Je pense qu'à ça."
Il en profite également pour démentir les rumeurs des tabloïds concernant son éventuel divorce avec son épouse Catherine : "Il y a eu récemment, dans les tabloïds, un article de plus selon lequel Catherine et moi étions sur le point de divorcer. J'ai pris mes enfants à part pour les rassurer."
Interview à retrouver en intégralité dans Paris Match, en kiosque le 22 août.