De passage dans C à vous, vendredi 13 décembre 2019, Michel Sardou a une fois de plus évoqué sa position favorable à la peine de mort. Le chanteur de 72 ans, connu pour ses déclarations entières et parfois polémiques, a alors pris l'exemple du viol collectif de sa fille Cynthia. Un tragique épisode qu'elle a raconté dans le livre Une vie à reconstruire, en 2014. Après son kidnapping et les viols répétés dont elle a été la victime en 1999, ses trois agresseurs avaient été condamnés à dix, treize et quinze ans de prison ferme.
En 2008, deux d'entre eux avaient été libérés avant le terme de leur peine, ce qui avait poussé la fille du chanteur et de Françoise Pettré à quitter le territoire français pour s'installer au Canada. "La peine de mort, qu'on l'abolisse, tout à fait ! Mais qu'on libère un mec après dix ans ou quinze ans, et que la fille qui a été violée, tuée, ce que vous voulez... qui a eu une agression. Je parle parce que ma fille a eu le droit à ça. Et la justice a bien fait les choses. Quand j'entends des gens dire que la justice ne fait pas son travail... là ils l'ont fait", a commencé par souligner Michel Sardou dans l'émission.
"Mais elle s'en est jamais remise, poursuit-il. Elle a plus de quarante ans aujourd'hui et elle est toujours cette fille traumatisée par un kidnapping et un viol. D'un seul coup on voit les mecs qui sortent trois heures après ! Alors je le ferais pas moi-même, je n'irais pas chercher un flingue pour l'abattre moi-même. Il y a des limites, y a des choses qui sont choquantes".
Il n'est pas le seul à être révolté par la remise en liberté anticipée des agresseurs de sa fille. Cynthia elle-même, aujourd'hui âgée de 46 ans, a abordé le sujet en personne en février dernier lors d'une conférence intitulée "Souffrance et pardon" organisée dans le Calvados. "Ils en ont purgé la moitié [de leur peine] et sont aujourd'hui dans la nature. Deux sur trois étaient récidivistes...", révélait-elle alors à son auditoire...