Il aurait pu rester en Espagne à Barcelone, loin du tumulte médiatique provoqué par l'affaire des paris suspects. Mais Nikola Karabatic a décidé de revenir en France l'été dernier, au sein du PSG. Derrière le meilleur joueur de l'histoire du handball se cache un homme fier, marqué par la mort de son père en 2011.
Dans les colonnes de L'Équipe Mag, le futur papa est revenu sur l'événement marquant de ces dernières années. Plus que l'affaire des paris suspects pour laquelle il a été condamné, c'est la mort de son père qui l'a profondément bouleversé.
"Ça a été une période très compliquée, confie-t-il ainsi. Peut-être plus le décès de mon père que l'affaire des paris. Les gens savent l'importance que mon père avait dans ma vie. Ça ne s'est peut-être pas vu sur le terrain, mais son décès a été très dur à vivre. Quand j'étais petit, c'est ce que je craignais toujours : perdre un membre proche de ma famille."
Aujourd'hui réuni avec son frère Luka à Paris, au sein du PSG Handball, Nikola Karabatic rayonne, malgré l'affaire des paris suspects. Condamné à 10 000 euros d'amende pour "escroquerie", son retour en France n'est pas étranger à cette histoire, lui qui avait rejoint Barcelone au coeur du scandale. "Vouloir prouver que je suis quelqu'un de bien à qui que ce soit, ce n'est pas mon but, explique-t-il. Après, oui, revenir en France, c'est montrer que je ne crains rien ! On m'a souvent reproché mon départ à Barcelone, en disant que j'avais voulu m'éloigner. Là, en revenant, c'est dire : 'Je suis droit dans mes bottes.' "
Toutefois, Nikola Karabatic a fait appel de la décision rendue par le tribunal de Montpellier. "Je ne peux pas cautionner qu'on me déclare coupable. Que l'on fasse trois ans d'une telle procédure pour me condamner au final à 10 000 euros d'amende, je ne vais pas en rigoler, mais l'impression que j'ai eu, c'est qu'il fallait nous condamner, parce que, sinon, il y aurait eu trois ans de procédure pour rien", poursuit dans L'Équipe Magazine l'international aux 52 titres, pour qui la reconnaissance de son innocence est capitale.
"Mais j'ai appris à vivre avec, tempère-t-il, et, maintenant, ça fait partie de moi. Quand il t'arrive des choses comme ça, tu peux en vouloir à la terre entière, devenir fou, déprimer... Ce sont des moments durs, des moments qui te font grandir dans la vie."
Nikola Karabatic, un entretien à retrouver dans son intégralité dans les colonnes de L'Équipe Magazine du 7 novembre 2015