Découvert en caleçon et t-shirt, une aiguille plantée dans le bras et des sachets d'héroïne autour de lui, Philip Seymour Hoffman n'avait laissé que peu de doutes aux policiers quant à la cause de sa mort. Sauf que les résultats de l'autopsie ne sont pas aussi catégoriques.
Le 2 février dernier, le corps sans vie de Philip Seymour Hoffman était découvert dans un appartement de Manhattan. Si la police avait confirmé la présence d'une aiguille plantée dans le bras de l'acteur et celle de sachets d'héroïne à proximité, les médias n'avaient pas tardé à évoquer une overdose, l'arrestation de plusieurs personnes pour trafic de stupéfiants par la police renforçant cette hypothèse.
Mais l'AFP révèle que l'autopsie de l'acteur oscarisé de 46 ans n'a pas été concluante. Le médecin légiste qui a réalisé les examens a annoncé que d'autres analyses seraient nécessaires pour déterminer avec précision les causes du décès du génialissime comédien. Des examens complémentaires qui pourraient prendre plusieurs jours, et qui empêchent la famille de récupérer le corps.
Pourtant, sa compagne Mimi O'Donnell, maman de ses trois enfants, Cooper (10 ans), Tallulah (7 ans) et Willa (5 ans), a déjà organisé les funérailles de Philip Seymour Hoffman. Des funérailles privées sont prévues le dimanche 9 février à New York, tandis qu'une cérémonie commémorative sera organisée, toujours dans Big Apple, ce vendredi.
Depuis la mort brutale de l'inoubliable interprète de Truman Capote, les hommages se succèdent dans le monde du cinéma. Une disparition inattendue qui a mis en avant les problèmes rencontrés par Philip Seymour Hoffman avec la drogue. Et qui laisse la porte ouverte à des révélations tapageuses, à l'image de celles faites par le National Enquirer. Selon le tabloïd mal famé, dont les révélations sont souvent sujettes à caution, le scénariste David Bar Katz, qui a découvert le corps de son ami Philip Seymour Hoffman, aurait confié au cours d'un entretien accordé aux journalistes de l'Enquirer qu'il entretenait une relation homosexuelle avec le comédien, avait prévu d'aller assister au Super Bowl avec lui, et aurait été le témoin de son addiction. Le tabloïd allait jusqu'à citer "ses" propos, invraisemblables compte tenu du contexte et de la douleur qui affecte les proches du défunt : "Nous étions amoureux, homosexuels. On était en couple. On prévoyait d'aller au Super Bowl ensemble et on passait une super journée (...) J'ignorais que son addiction avait atteint ce niveau." Des propos que l'intéressé a eu vite fait de démentir catégoriquement.
Non, il n'avait pas de relation homosexuelle avec Philip Seymour Hoffman, et non il n'a pas vu le comédien s'injecter la drogue la veille de sa mort. Pour lui, ces révélations ne sont que des "mensonges vulgaires et révoltants", et il est bien décidé à porter l'affaire devant un tribunal...