Les soirs de victoire ne se ressemblent pas tous, pour Nicolas Sarkozy, dans la tribune d'honneur du Parc des Princes : présent comme souvent dans l'antre du Paris Saint-Germain samedi en fin d'après-midi pour voir les joueurs de Laurent Blanc recevoir (coup d'envoi donné à 17 heures) l'OGC Nice, l'ancien président en plein come-back politique affichait un sourire triomphal tandis que se dessinait son retour à aux commandes de sa famille politique...
Ambiance crispée au Parc
Au lendemain de la victoire de l'OM, leader de la Ligue 1, au Vélodrome face à Nantes, le PSG se devait de ne pas faillir face à Nice pour rester au contact. Un penalty transformé à la 14e minute par l'incontournable Zlatan Ibrahimovic, pourtant loin d'être revenu à son meilleur rendement, aura suffi à remplir cet objectif et à combler les spectateurs parisiens, parmi lesquels, comme c'est devenu une habitude depuis le début de l'ère qatarie, de nombreuses personnalités : Richard Anconina, Eric Judor, Joy Esther, Malika Ménard, Helena Seger (Mme Ibra) et son fils Maximilian, le chanteur Raphaël, avec son fils Roman, et même Benjamin Biolay et Vanessa Paradis en tandem (ou plutôt en quatuor, avec Alysson Paradis et son chéri le comédien Guillaume Gouix) ont fébrilement assisté à la victoire poussive du Paris Saint-Germain, menacé durant une seconde période laborieuse.
A son arrivée, Nicolas Sarkozy, habitué vedette, a une fois encore été salué très chaleureusement par le président du club, Nasser Al-Khelaïfi, voisin de stade avec lequel il jouit d'une grande complicité, mais aussi par un invité d'honneur de marque : Ronaldo ! Il a également pu retrouver son fils Jean Sarkozy, venu une fois de plus avec son petit garçon, Solal, lequel a pu regarder un moment le match depuis les épaules de son papa.
Atmosphère de liesse au QG
Au coup de sifflet final, un autre match n'allait pas tarder à toucher à son terme pour l'ancien locataire de l'Elysée en reconquête, qui a rallié plus tard son QG de campagne pour l'annonce de sa victoire attendue : Nicolas Sarkozy a en effet été élu président du parti de l'opposition au premier tour avec 64,5% des voix. Si le score en sa faveur, annoncé à 20h20 à l'issue d'un scrutin électronique qui a enregistré une participation de 58,1% (un peu moins de 4% en plus par rapport à 2012), s'est avéré moins triomphal que prévu, rogné par la performance significative de Bruno Le Maire (29,18%) et les suffrages récoltés par Hervé Mariton (6,32%), il a bien repris les rênes précédemment tenus par le triumvirat Juppé-Fillon-Raffarin, intérimaire depuis la démission au printemps de Jean-François Copé. Un nombre assez conséquent d'électeurs très déçus cependant : Ceux qui n'avaient pas renouvelé leur carte d'adhérent à l'UMP au 30 décembre 2013 ou encore les nouveaux inscrits après juin 2014, n'ont pas pu voter... Il serait intéressant de connaître le nombre d'adhérents concernés. La participation aurait été plus élevée et les pourcentages - Avec l'importante campagne de chacun et sans préjuger de la répartition - sans doute différents ?
Carla Bruni-Sarkozy, son épouse, très présente à ses côtés au fil de sa campagne pour la présidence du parti, a pu apprécier avec lui l'effervescence autour des locaux de la rue du Dr Lancereaux, cernés par de nombreux supporters euphoriques. Le nouveau président de l'UMP s'y est présenté vers 21h40 et y a passé une petite heure en compagnie de sa garde rapprochée, dont, notamment, son directeur de campagne, Frédéric Péchenard, appelé à être son lieutenant dans cette nouvelle mission, avant de quitter les lieux sans faire d'allocution officielle : sa première prise de parole se fera dimanche soir dans le JT de 20 heures de TF1. Il s'est néanmoins fendu de quelques mots de rigueur sur sa page Facebook, là où il avait annoncé son retour en politique : "Cette campagne a été digne, poursuit l'ancien Président. Dès lundi, je rencontrerai les principaux responsables de notre famille politique afin de créer les conditions du plus large rassemblement. Ce vote marque un nouveau départ pour notre famille politique", a-t-il notamment souligné. "Bonne chance pour le renouveau de l'UMP", a souhaité via Twitter Alain Juppé, reprenant un terme qui était au coeur de la campagne de... Bruno Le Maire. Maintenant, il faut rassembler.