Quand Philippe Bouvard flingue la télé : Christophe Dechavanne, Muriel Robin et Claire Chazal en prennent pour leur grade !

A 80 ans, Philippe Bouvard, illustre journaliste et animateur des Grosses Têtes, n'a plus rien à prouver. Fort d'une expérience de 52 ans de télévision, de 53 livres rédigés et d'une pléiade de talents découverts, Bouvard est une référence du milieu audiovisuel. Une référence qui sera mise à l'honneur le 16 janvier avec une émission présentée par Stéphane Bern sur France 2 : Philippe Bouvard, 50 ans de rire.

Mais avant de nous conter ses souvenirs télévisuels, c'est dans Télé 7 Jours, que Philippe Bouvard s'exprime. Le vif octogénaire a décidé... d'allumer la télé : entre ses anciens élèves ingrats du Théâtre de Bouvard, son retour triomphal à RTL au détriment de Christophe Dechavanne et le violent tacle à l'encontre de Claire Chazal, Bouvard rhabille tout le monde pour l'hiver (tant mieux, il fait froid).

Le journaliste n'hésite pas à annoncer de façon subtile qu'il a fortement inspiré Thierry Ardisson, le talentueux journaliste mégalo qui officie actuellement sur Canal+ dans Salut les terriens. Il confesse : "Au début des années 70, j'ai crée Samedi Soir, premier talk-show français. J'organisais des rencontres improbables chez Maxim's [...]. Thierry Ardisson a concédé que mes émissions lui avaient donné envie de faire ce métier". Bouvard, mentor absolu d'Ardisson ? Pas si impossible que cela, puisque tous les deux ont déjà traité de leur propre mort : là où Bouvard rédige le livre Je suis mort. Et alors ?..., Thierry a, lui, lancé sa propre nécrologie numérique !

Mais au moins, Ardisson a reconnu le rayonnement de son aîné, ce qui n'est visiblement pas le cas de certains humoristes que Bouvard a découvert dans son célèbre théâtre. Il raconte : "Je n'ai pas révélé que des vedettes. J'ai aussi installé des comédiens. Je pense à Annie Grégorio, Michel Crémadès, Laurent Gamelon, Baffie ou Bénureau. [...] Quant aux autres, ils m'en veulent d'avoir été un témoin de leurs débuts difficiles. C'est humain. Je gagnais plus qu'eux. Je tirais la couverture à moi. Ils travaillaient dur. J'ai parfois dû me comporter en autocrate. [...] Certains ont voulu presque rayer cela de leur bio. Il y a des gens que je n'ai pas vus durant des années et qui sont revenus ensuite. C'est le cas de Pascal Légitimus ou Muriel Robin, qui un temps dans son CV, indiquait avoir été l'élève de Michel Bouquet mais rien sur le théâtre de Bouvard".
Sans rancune, il conclut : "Mais je n'avais pas de gratitude à attendre. J'avais été bien payé pour faire mon métier. A chaque fois que je passais devant l'Olympia ou un autre music-hall et voyais leur nom en grosses lettres, j'étais satisfait : je ne m'étais pas trompé".

Il ne s'était pas trompé non plus en conseillant à Christophe Dechavanne de ne pas lui succéder aux commandes de l'émission culte de RTL en 2000 : "Je savais qu'il n'avait pas les références culturelles pour présenter les Grosses Têtes. Mon retour, rue Bayard, fut triomphal."

Jouissant d'une belle légitimité, Philippe Bouvard peut se permettre d'être critique. Ce qu'il n'hésite pas à faire avec... Claire Chazal ! La présentatrice du JT, qui fait jaser TF1, est dans la ligne de mire de Bouvard... qui ne la rate pas : "Elle n'est pas vraiment ma tasse de thé. Elle est celle qui maîtrise le mieux la ponctuation palpébrale, qui consiste à faire la transition entre deux sujets qui n'ont rien à voir par un seul mouvement de paupières." Vrai ou faux ? A vérifier lors du prochain JT de Claire Chazal pour les détracteurs !

Mais rassurez-vous, l'homme de la radio et de la télé n'est pas aigri pour autant : il avoue volontiers apprécier 50 mn Inside (présenté par Nikos Aliagas et Sandrine Quétier), 100 % Mag (présenté par Estelle Denis) et aime beaucoup Harry Roselmack et Laurence Ferrari.

Quand Philippe Bouvard flingue la télé... il y a des têtes qui tombent !

Retrouvez l'interview de Philippe Bouvard dans son intégralité dans le Télé 7 Jours en kiosque dès lundi.