Il restera dans l'Histoire comme le sélectionneur le plus détesté des Français. Après le fiasco de l'Euro 2008 (qui s'est soldé par une demande de mariage surréaliste à sa compagne Estelle Denis), le fiasco de la Coupe du Monde 2010 (qui s'est soldé par l'éclatement de la FFF), sa communication désastreuse et son air arrogant, Raymond Domenech, 58 ans, se retrouve aujourd'hui sur la touche.
Plusieurs magazines et journaux se sont donc posés la question sur l'avenir de l'ancien sélectionneur des Bleus.
La première réflexion, connaissant bien les médias et ayant été chroniqueur pour RTL, Libération ou TPS, serait que Raymond redevienne consultant, comme bon nombre de ces prédécesseurs, qui ont trouvé leur place sur les antennes de TF1 ou Canal+.
Si ces deux médias bottent en touche quand on leur demande leur intérêt pour l'ancien sélectionneur, certains seraient plutôt open pour l'embaucher, comme Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions, qui le confie dans les pages de L'Equipe Magazine : "S'il est disponible, il nous intéresse. Quand on a été six ans à la tête des Bleus (un record, avec 79 matches, ndlr), on connaît tous les joueurs français qui évoluent en L1 et à l'étranger. Je le prends à une seule condition : qu'il accepte de parler foot. Si on lui pose la question "Comment va jouer l'équipe de France ?", qu'il ne réponde pas "en bleu". Il a été goguenard, voire odieux, mais, sur le fond, je pense que c'est un homme intéressant."
Il en va de même pour d'autres chaînes, comme Eurosport et OL TV, qui seraient ravies ou amusées d'avoir Raymond dans leur équipe de consultants. Mais, si Orange et Europe 1 hésiteraient à l'embaucher, d'autres sont catégoriques, c'est non ! A l'image de la radio RMC, comme le confie François Pesenti : "Je ne le recruterai pas. On recrute nos consultants sur la crédibilité et le capital sympathie. Domenech ne répond à aucun de ces critères". Idem pour Ma Chaîne Sport, RTL ou Radio France.
Du côté du Parisien, loin d'une place de consultant, on le voit plutôt rebondir à la DTN, où, une fois son contrat de sélectionneur arrivé à terme (le 31 juillet), une place d'entraîneur national l'attend (à partir du 1er août). Mais avec le conseil fédéral du 23 juillet, durant lequel un nouveau président par intérim sera élu, un licenciement de Raymond à la DTN n'est pas à négliger, étant donné qu'un bon coup de balai devrait avoir lieu.
Ainsi, Jacques Rousselot, président de Nancy et membre du conseil fédéral a lâché samedi sur RMC : "Il doit quitter la DTN et, s'il a un peu d'honneur, partir de lui-même". D'autres membres du conseil semblent être du même avis, comme Christian Teinturier : "Il a terni l'image de la Fédération. Son attitude a été indigne". Pour Guy Chambily, doyen du conseil fédéral, son départ ne fait aucun doute : "On demandera son départ lors du prochain conseil. Je suis pour son licenciement. (...) Lire une lettre mettant en cause la Fédération dont on est salarié, c'est de l'irresponsabilité ! (...) Il n'est plus dans le foot, car il ne peut plus rien apporter. Mais je lui souhaite de retrouver du travail. Peut-être au théâtre ou dans les médias, ce n'est plus mon problème."
Au théâtre ? Ce n'est pas déjà ce qu'il fait depuis six ans ?
Adam Ikx