En 1984, à seulement 15 ans, Sandrine Bonnaire a remporté son César du Meilleur espoir féminin pour le film À nos amours. Mais comme elle l'a raconté au micro de France Inter le 26 juin 2019, cette prestigieuse récompense lui a "coûté très cher".
Star de la fiction Ce soir-là et les jours d'après, diffusée sur France 2 le soir même, l'actrice de 52 ans était l'invitée de Nagui et son émission La Bande originale mercredi dernier. L'occasion pour elle de revenir sur un épisode malheureux survenu alors que sa carrière débutait en beauté avec un César pour son tout premier rôle dans le film de Maurice Pialat. Comme c'est souvent le cas pour les cérémonies de ce genre, Sandrine Bonnaire s'était fait prêter un bracelet par une grande marque de joaillerie. Un précieux bijou qui valait 100 000 francs (environ 9000 euros) et qu'elle a égaré durant la soirée : "Je ne sais pas si je l'ai perdu ou si on me l'a volé. Il n'y avait pas autant de sécurité et, comme j'ai gagné le César, il y a des gens qui m'ont félicitée, touchée. Est-ce qu'on me l'a volé ? Est-ce qu'il est tombé ? Je ne sais pas."
Inquiet qu'on accuse sa protégée d'avoir volé le bracelet, son agent de l'époque lui avait demandé de le rembourser : "Ce premier César m'a coûté très cher. Comme je venais de la banlieue parisienne, on m'a dit : 'C'est mieux de le rembourser, sinon, ça va créer une mauvaise image de toi', s'est-elle souvenue. Mais ce n'est pas tant l'agent, c'est surtout la maison de joaillerie qui aurait dû assurer ce bracelet. Il n'était pas assuré et n'avait pas d'attache de sécurité." La star, qui sera aussi récompensée deux ans plus tard pour le film Sans toit ni loi, raconte s'être endettée pour rembourser le bijou : "À ce moment-là, j'étais simplement docile. Comme c'était mon agent qui m'avait demandé de le faire – et c'était vraiment quelqu'un de formidable à part ce conseil –, je n'ai pas réfléchi et puis j'étais très jeune, donc j'ai fait ce qu'on m'a dit de faire. Pendant très longtemps ,j'ai refusé qu'on me prête des bijoux."