Des yeux pétillants, un sourire communicatif et une beauté solaire : Sandrine Bonnaire est une actrice qui rayonne sur les écrans. La talentueuse artiste, également réalisatrice, se confie en toute liberté pour Paris Match. Elle aborde des sujets très intimes, comme son enfance, mais aussi son rapport aux hommes. On découvre ainsi qu'elle est séparée du scénariste (notamment du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain) Guillaume Laurant, son époux depuis 12 ans et le père de sa plus jeune fille, Adèle, ado de 11 ans qui manifeste déjà un goût pour la comédie. Elle est maman également de Jeanne, 21 ans, née de sa relation avec William Hurt.
Je m'intéresse à moi et à ce qui me fait du bien
"Mon mari [ils se sont dit oui en 2003] et moi sommes séparés depuis trois ans et notre divorce sera prononcé dans quelques jours", déclare Sandrine Bonnaire, qui précise rester en bons termes avec ses ex. Elle avoue aujourd'hui ne pas être faite pour la vie à deux et ne plus supporter qu'on lui impose des choses : "Je m'intéresse davantage à moi et à ce qui me fait du bien, que cela plaise ou non."
Si Sandrine Bonnaire admet être plus égoïste qu'avant, il faut en chercher la raison dans son enfance, elle qui a grandi dans une famille de onze enfants où "l'on s'oubliait soi-même", avec une maman témoin de Jehovah et un père qui a travaillé si dur : "Mon père a eu un travail de merde [il était ajusteur, NDLR] et il en est mort," confiait-elle dans L'Express Styles en 2014. Dans Paris Match, elle parlera davantage de sa mère, à qui elle a reproché de l'avoir forcée à vivre sous le dogme de sa religion, mais dont elle loue également la force, elle qui a transgressé les codes en partant rejoindre l'homme qu'elle aimait : "Maintenant, je trouve cela plutôt bien. (...) A l'époque, je la trouvais cinglée. Aujourd'hui, je me rends compte que je suis attirée par les gens un peu cinglés."
L'héroïne d'A nos amours se souvient aussi de ses débuts dans le métier. Très jeune, elle commence à gagner beaucoup d'argent, ce qui a pu provoquer des jalousies, "sans doute pour les plus fragiles" de ses frères et soeurs : "L'argent pose toujours un problème, y compris dans les couples. Il m'est arrivé de vivre avec des hommes qui supportaient mal le fait que je gagne plus d'argent qu'eux." Elle a toutefois trouvé un équilibre dans la gestion de ses revenus grâce à un métier qu'elle n'hésite pas à décrire comme luxueux : elle s'est acheté un appartement pour elle, et d'autres à sa fille aînée, étudiante dans une école de communication, à sa mère et à l'une de ses soeurs. Avec ses filles, elle essaie d'être le plus présente possible, refusant d'être une actrice 24 heures sur 24, mais elle a l'impression d'avoir été plus là pour sa fille aînée que pour la cadette. Elle se décrit dans son rôle de maman avec beaucoup de franchise, avouant ne pas être parfaite : "Je suis très protectrice, rassurante et câline, mais pas maman poule. (...) Je ne suis pas très douée pour organiser des choses avec elles. (...) Et puis, je ne supporte pas le bordel."
Réalisatrice d'un documentaire sur Jacques Higelin, Sandrine Bonnaire travaille désormais sur un autre, qui portera sur Marianne Faithfull. La chanson tient une grande place dans sa vie et elle se verrait bien chanter. Mais en attendant, c'est dans La Dernière Leçon qu'on peut la voir actuellement au cinéma, un drame émouvant sur la fin de vie avec Marthe Villalonga.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 25 novembre