Plus que jamais, la fête du cirque a repris ses droits à Monaco : deux ans après l'édition du 40e anniversaire et le Clown d'or spécial décerné dans l'émotion générale à la princesse Stéphanie de Monaco, cette dernière inaugurait jeudi 18 janvier 2018 en famille le 42e Festival International du Cirque de Monte-Carlo, dédié cette année aux 250 ans de la création de la discipline par Philip Astley.
Présidente passionnée du rendez-vous des stars mondiales de la piste aux étoiles, que son père le prince Rainier avait fondé sur le Rocher, la princesse Stéphanie pouvait compter sur la présence de son frère aîné le prince Albert et celle de deux de ses trois enfants (seule Camille Gottlieb manquait à l'appel) : Louis Ducruet, qui était deux jours plus tôt aux côtés de son oncle et de son cousin Andrea Casiraghi au Stade Louis-II, était fidèle au rendez-vous avec sa compagne Marie, et sa grande soeur Pauline Ducruet, remarquable en smoking argenté, était elle aussi bien présente, contre toute attente : quelques heures auparavant, elle roulait en effet dans les étendues sauvages de l'Utah, s'entraînant en vue de son premier Rallye Aïcha des Gazelles, qu'elle courra en mars au Maroc avec pour équipière la styliste Schanel Bakkouche. C'est d'ailleurs sans elle, pour la première fois depuis longtemps, que la princesse Stéphanie avait animé mardi la présentation à la presse de l'édition 2018 du festival auquel elle préside, lors des ultimes répétitions.
C'est donc en famille que Stéphanie de Monaco a pu dévoiler une plaque commémorative en hommage à Philip Astley, cet écuyer anglais considéré comme le "père du cirque moderne", avant de prendre place sous le chapiteau de Fontvieille, accueillie chaleureusement par Alain André alias Petit Gougou, Monsieur Loyal avec lequel elle dansait joyeusement deux jours auparavant devant la presse. Sur la piste, la présence cette année du dresseur Jozsef Richter Junior et son épouse Merrylu fait honneur à l'héritage de Philip Astley et sa vision du spectacle équestre ; la princesse Stéphanie n'est d'ailleurs pas peu fière de présenter, grâce au couple vedette, le "meilleur Pas de deux équestre de l'histoire du cirque moderne". Elle a aussi retrouvé l'une de leurs girafes, toujours aussi gourmande, à laquelle elle a offert avec plaisir une banane.
Dans un entretien accordé à Nice-Matin, Son Altesse a d'ailleurs souligné la performance exceptionnelle de la famille Richter, avec "une trentaine d'animaux en piste", qu'elle ne met pas en lumière par hasard : "C'est unique au monde, d'autant plus que le métier des dresseurs est aujourd'hui difficile avec les reproches de certains activistes, qui ne connaissent pas le monde du cirque et qui s'opposent à leur travail", remarque-t-elle. Imputant à "un manque d'information et d'éducation" les pressions "scandaleu[ses]" en faveur de l'interdiction des animaux dans le monde du cirque, la mère adoptive des éléphantes Baby et Nepal - anciennes pensionnaires malheureuses d'un cirque qui coulent désormais des jours heureux au domaine de Fonbonne - adopte même un ton véhément : "Les gens qui critiquent ne viennent pas voir comment vivent les artistes avec leurs animaux. C'est une vie dévouée aux animaux, c'est du 24 heures sur 24, sans vacances ! Ils donneraient leur vie pour leurs animaux. Les pétitions, ils peuvent en faire autant qu'ils veulent, je me battrai jusqu'au bout pour que le cirque demeure avec les animaux."
Une bataille qui passe par la pédagogie et la sensibilisation. C'est d'ailleurs l'un des objets de la journée portes ouvertes organisée samedi 20 janvier, occasion unique pour le public de venir gratuitement à la rencontre de ces "artistes à part entière" que sont les animaux du cirque et voir comment les professionnels travaillent avec eux. Avant de les retrouver sur la piste pour des moments de magie : "Cela fait plusieurs années que le prix du public revient à un numéro avec des animaux, ce n'est pas anodin !", souligne encore la princesse.