Dans les pages du JDD du dimanche 26 janvier Asia Argento revient sur ses dernières années compliquées, notamment depuis le suicide de son compagnon, le chef Anthony Bourdain. La comédienne de 44 ans, qui présidera la 27ème édition du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer (du 29 janvier et 2 février 2020) se livre et revient sur la mort d'Anthony, mais également sur l'affaire Weinstein et l'acteur Jimmy Bennett, qui l'a accusée d'agression sexuelle en 2018.
Anthony Bourdain, chef américain mondialement célèbre, s'est suicidé en Alsace à l'âge de 61 ans le 8 juin 2018. L'AFP annonçait à l'époque qu'on l'avait retrouvé pendu dans un hôtel de luxe de Kaysersberg. Il était à cette période en couple avec Asia Argento depuis plusieurs mois.
"La mort d'Anthony est une énorme fracture de mon âme, je pense à lui tous les jours, je parle avec lui", confie l'actrice au JDD. Elle précise aussi qu'elle ne veut pas d'une "autre relation avec un homme impossible" et qu'elle ne "trouve pas les mecs beaux". Celle qui préfère se consacrer à ses enfants pense également être victime d'une malédiction : "La mauvaise chance m'accompagne toute ma vie. Quelqu'un ma jeté le mauvais oeil".
Peu de temps après la mort d'Anthony Bourdain, Asia Argento était accusée d'agression sexuelle par l'acteur Jimmy Bennett. Le jeune homme prétendait avoir eu des relation sexuelles avec elle quand il avait 17 ans et elle 37. "Elle m'a basculé sur le lit et a enlevé mon pantalon", avait-il confié. Une version des faits différente de celle d'Asia Argento : "Il m'a littéralement sauté dessus. Il était sur moi, et il a joui. Moi je n'ai rien ressenti. Il m'a dit que c'était un fantasme qu'il avait depuis l'âge de 12 ans."
Une accusation qui a fait beaucoup de mal à l'actrice, qui revient sur l'affaire et en garde un souvenir amer :"J'ai été accusée d'être moi-même une prédatrice, ça s'est inversé ; J'ai perdu mon boulot. J'étais par terre et des gens venaient me donner des coups de couteau".
Rappelons qu'à l'époque, Asia Argento était l'une des principales accusatrices d'Harvey Weinstein. Elle était l'une des premières actrices à témoigner dans The New Yorker en 2017. Une médiatisation qui a lancé l'affaire mais qu'elle regrette par moment :"Parfois je me dis que je n'aurais pas dû parler, et parfois l'inverse (...) Je ne regrette que par intermittence (...) J'ai parlé avec beaucoup de femmes, je pensais que c'était mon devoir. Maintenant Basta ! J'ai arrêté après le suicide d'Anthony".