Comme une désagréable impression de déjà-vu...
Ce mardi 4 septembre 2012, Richard Gasquet était opposé à l'Espagnol David Ferrer pour une place en quarts de finale de l'US Open. Et autant dire que les statistiques ne plaidaient pas en faveur du Français. En 13 huitièmes de finale disputées dans les tournois du Grand Chelem, Richard Gasquet n'en a remporté qu'une seule. En 8 confrontations avec le numéro 5 mondial, Richard Gasquet s'est incliné à sept reprises, dont une nouvelle fois durant l'Open d'Australie.
Et si les statistiques sont faites pour être déjouées, ce ne fut pas le cas du côté de Flushing Meadows où la pluie a été l'invitée inattendue de la journée. Pourtant, au bout de 7h30 de match, dont 2h54 de jeu effectif, Richard Gasquet pouvait avoir quelques regrets. Le Tricolore a plus que bousculé son adversaire du jour, mais sans jamais parvenir à aller plus loin, comme avec ces quatre balles de deuxième set qui auraient pu changer la donne. Finalement battu sans décrocher un seul set (7-5, 7-6, 6-4), le numéro 2 français ruminait à l'issue du match : "Je suis déçu d'avoir raté ces occasions et d'avoir perdu par trois sets à zéro. J'ai joué au niveau des quinze premiers mondiaux mais lui joue au niveau des cinq premiers, c'est ça, le problème. Je dois m'améliorer pour gagner ce match."
Pour autant et malgré la défaite, une fois de plus en huitièmes de finale, Richard Gasquet est plus que satisfait de ses dernières prestations : "Je sors de six très belles semaines, sans pépin physique et avec un très bon niveau de jeu. J'ai très bien joué ce soir, je ne suis pas moins fort que les mecs du Top 10, mais par rapport au Top 5, il y a encore des progrès à faire."
Désormais, les espoirs français reposent sur les épaules de Marion Bartoli, brillant vainqueur des tours précédents et qui est opposée à Maria Sharapova, grande favorite de l'US Open au même titre que la retrouvée Serena Williams. Mais grâce à la pluie, ou à cause d'elle, le match n'est pas allé à son terme. Sur la lancée de son tour précédent où elle marchait sur l'eau, la numéro 1 française a durant vingt minutes survolé la rencontre, menant 4-0 au moment de l'interruption. Face à elle, la Russe ne voyait pas le jour et pouvait souffler, sauvée par l'organisation qui décidait de reporter le match pour laisser place à Andy Roddick.
Reste à espérer que la pluie n'aura rien enlevé à l'envie de Marion Bartoli et ne pénalisera pas la Française, au contraire de la Russe qui aura eu toute la nuit pour élaborer une nouvelle stratégie pour contrer les velléités de son adversaire...