Femme de scène avant d'être une femme de cinéma, Valérie Lemercier va relever un beau défi à partir du 1er octobre. La comédienne française va en effet squatter le superbe Théâtre du Châtelet jusqu'au 8 novembre pour un one-woman-show qui promet d'être électrique. Sur scène, elle sera seule, sans guests ni accessoires. "Je n'en veux pas, selon moi, ça ne sert à rien."
Dans une longue interview accordée à Version Femina, Valérie Lemercier revient sur son spectacle, nous met l'eau à la bouche, distille quelques petits secrets de préparation. Ses fidèles retrouveront des personnages d'antan ("quelques très vieux personnages que je n'ai pas joués depuis vingt-cinq ans", nous dit-elle) comme de la nouveauté. "J'ai regardé Secret Story, Quatre mariages pour une lune de miel, j'adore! Ça m'a inspirée", confie l'humoriste, imprévisible. On aura ainsi La Renardière et "l'écolo facho aussi, sauf que maintenant elle est mère GPA", mais aussi Anh Dao, "la fille adoptive de Chirac".
Je suis mieux d'un peu loin qu'en gros plan
Toujours très discrète dans ses interviews, Valérie Lemercier raconte ici son quotidien, qu'elle aime se lever à 3h30 du matin lorsque tout le monde dort, qu'elle n'arrive jamais au théâtre après 17h pour éviter le trac, ou encore qu'elle ne sait pas conduire en s'avouant "handicapée pour certaines choses". "Tout ce qui est lié aux papiers, ne pas perdre ses affaires ou penser à tout", avoue-t-elle. Elle assure également qu'elle ne pourrait pas quitter ce métier par amour. "Je ne pourrais pas aimer quelqu'un qui exigerait ça ! On ne peut pas me demander de ne pas être ce que je suis", déclare l'humoriste.
Les succès (nombreux) et les échecs (plus rares même si on garde en mémoire le récent 100 % Cachemire) l'ayant façonné, c'est avec humilité et beaucoup de recul que Valérie Lemercier se dépeint. "Je n'analyse pas ce que je fais, ni ce que je souhaite faire plus faire plus tard. J'espère continuer à amuser, à divertir", souligne l'actrice et réalisatrice âgée de 51 ans. Si elle se trouve plus épanouie sur scène qu'à l'écran, elle a une explication toute faite : "Je suis mieux d'un peu loin qu'en gros plan." Et puis il y a toujours cette pudeur, elle qui refuse les captations filmées sur scène et ne veut pas voir le public devant. "On n'est pas là pour se voir ni pour voir les gens", rétorque l'intéressée qui confie une amusante anecdote : "Parfois, il y a des régies avec des vitres dans lesquelles ce qui se passe sur scène se reflète. Je fais mettre du noir derrière pour m'éviter ! C'est de l'antiselfie, ce genre de spectacle."
Après le Châtelet, où elle a notamment animé bon nombre de cérémonie des César du Cinéma, Valérie Lemercier va mettre en scène une nouvelle comédie pour le cinéma coécrite avec Sabine Haudepin et interprétée par Patrick Timsit, Hélène Vincent, Philippe Landenbach ou encore Nadège Beausson-Diagne et Denis Podalydès qui jouera le mari de Valérie Lemercier. À la rentrée 2016, elle retrouvera à nouveau la scène avec une tournée de son one-woman-show en province.
Interview à retrouver en intégralité dans Version Femina, supplément du Journal du Dimanche, en kiosques dès le 28 septembre.