Une nouvelle dynamique en deux chapitres, une nouvelle société de production qui déploie des moyens impressionnants, une inspiration piochée du côté des aînés américains les Grammy Awards : les 26e Victoires de la Musique, après le volet consacré le mois dernier aux révélations, entraient dans le vif du sujet ce 1er mars 2011 avec la deuxième partie du palmarès et de la grand-messe, sous l'impulsion du tandem inédit formé par Marie Drucker et Aline Afanoukoé.
Tapis rouge, fosse au pied d'un plateau composé de deux scènes superposées, dispositif technique ambitieux (rampes de spots, écrans géants modulables, etc.) : même si le jingle poussiéreux à nous faire regretter l'âge d'or de Charly Oleg n'a malheureusement pas été squizzé dans la rénovation des Victoires, tout a été pensé pour le show par les équipes d'Anne Marcassus et DMLSTV, en charge des grandes manoeuvres et de la révolution du rendez-vous. Des ambitions aux effets bien visibles, qui ont toutefois contraint régulièrement Marie Drucker à meubler pendant les mises en place effectuées par les techniciens - un moindre mal (ou du moins cela l'aurait été si les improvisations de la journaliste avait été un peu plus brillantes...) compte tenu des efforts déployés.
Cette épisode 2 des Victoires 2011 a connu des débuts très contrastés. Pour commencer, la cérémonie, c'est une première, a déroulé le tapis rouge à ses invités. Un tapis rouge via lequel le public a pu avoir une première prise de contact avec Aline Afanoukoé, l'adjuvante de Marie Drucker pour cette soirée, malheureusement un peu verte et un peu faire-valoir de son aînée, comme le laissera percevoir la suite des événements. Puis, après quelques instants glamour sur tapis rouge, on plonge avec Nolwenn Leroy et Maurane dans un hommage à Jean Ferrat, décédé le 13 mars 2010, le temps d'un duo en manque de rodage sur Aimer à perdre la raison. L'interprétation connaît quelques hésitations, mais l'intention y est, la mise en scène, "à la bougie", aussi. Prometteur.
Mais là, déjà, un premier trou d'air. Le temps d'un jingle (grrr...), Marie Drucke a fait un déplacement et se sent obligée de le faire remarquer : "J'avais cinq secondes pour faire le trajet, et c'est réussi." Le début de soirée se fait par instants dans un silence de cathédrale, et la maîtresse de cérémonie n'y est pas forcément pour rien...
Les candidats pour la Victoire de la Chanson originale de l'année
C'est à Zaz, une des sensations de l'année 2010, que revient la lourde mission de réchauffer l'atmosphère, avec son hymne créé à cet effet : sur son Je Veux, un numéro de plus en plus éprouvé, secrétaires en tailleurs ajustés et chic types aux corps sculptés font leur entrée pour une chorégraphie guindée qui vire à la grande kermesse quand tout ce petit monde se lâche dans un strip-tease saupoudré de ballons de baudruche. Un tableau étrangement daté, qui, évitant de justesse la liesse finale d'un numéro du Plus grand Cabaret de Patrick Sébastien, nous ramène un peu vers la mode des années Tubes, Zazou, Twist & co. de la troupe Roger Louret. Mauvaise langue mise à part, le numéro, qu'on aime ou pas, traduit bien la volonté de spectaculariser l'événement.
Et le contrat est rempli : le public est sorti de sa torpeur du round d'observation. Las, ce début de cérémonie semble marqué par une structure en mode ascenseur émotionnel. A peine la liesse retombée, la maîtresse de cérémonie organise la communion autour des journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ainsi que leurs trois accompagnateurs, toujours retenus en otages en Afghanistan. Louable intention, annoncée au pralable d'ailleurs, qui intervient peut-être un peu tôt dans la soirée, pas encore franchement lancée...
Gaëtan Roussel, qui arrive sur la lancée de ses récompenses aux Prix de la Sacem et lors de la première cérémonie des Victoires le 9 février dernier, apporte la bourrasque de son tube Help Myself, prolongée par le tourbillon Alors on danse de Stromae, lui aussi "Victorieux" le 9 février dernier. "Qui dit Victoire dit héros, qui dit musique dit maestro", annonce la maîtresse de cérémonie - merci aux petites mains qui ont composé les petites fiches de miss Drucker, laquelle se plaira, à plusieurs reprises et sans réelle pertinence, à causer franglais : après "previously on les Victoires de la musique", "alors, on dance ?"...
Dans les transitions, Marie Drucker ne perd pas de temps pour attirer l'attention, à bon droit, sur le travail des équipes de DMLSTV et du réalisateur Patrick Duchêne, qui ont pris la succession de la société Air Prod de Nagui dans l'organisation des Victoires. On aurait apprécié un tout petit peu plus de nuance et un peu moins de superlatifs béats ou éculés ("Tout le monde a mouillé la chemise") dans la bouche de la journaliste ; on jugera sur pièces le spectacle, Marie. A cette heure-là, il est encore un peu tôt...
Elle récidive ensuite en english, annonçant Benjamin Biolay comme légataire de Serge Gainsbourg (auquel la soirée rend également hommage, 20 ans précisément après sa disparition) avec la formule, dont elle semble très fière, "Inititals BB" (pour "la" BB mythique, mais aussi le Benjamin Biolay). Premier gros four de la soirée, et mécompréhension avec sa complice Aline. Un flop qui n'entame pas l'aura magnétique de Benjamin Biolay, récipiendaire de deux Victoires l'année passée, avec son interprétation de Ton Héritage, sur la scène supérieure des deux plateaux agencés par la production.
Verdict pour cette catégorie en fin d'émission, après le vote du public.
Artiste interprète masculin de l'année
Christophe Maé a mis son costume et son noeud pap, mais a gardé, chemise sur le pantalon, ses baskets et ses ressorts de zébulon. Les Victoires ont bien besoin d'un coup de Je me lâche pour se lâcher et de choeurs africains pour vibrer ! Reparti étrangement bredouille des récents NRJ Music Awards, le Vauclusois a l'occasion de prendre sa revanche et assure le show comme en tournée : "tout le monde debout", harangue-t-il, constatant avec plaisir qu'une partie des spectateurs est déjà en station verticale - car ces 26e Victoires ont eu la bonne idée d'aménager une fosse ; tout de suite, ça met de l'ambiance et du mouvement. D'ailleurs, Marie Drucker saisit la balle au bond : "Vous êtes pas mal quand vous êtes debout et que vous faites la fête. Mais bon, vous faites comme vous voulez."
On reste dans l'exotisme avec le deuxième candidat au titre d'artiste interprète masculin de l'année : le magnifique Bernard Lavilliers, précédé hélas d'une salve d'applaudissements bien fébrile, apparaît, en costume s'il vous plaît, sur la scène supérieure pour interpréter L'Exilé, avec ses couleurs tropicales.
Aline Afanoukoé, dans les escaliers du Palais des Congrès, manque de se prendre les pieds dans le tapis pour une interview pas vraiment spontanée de Gaëtan Roussel. La jeune animatrice se raccroche aux branches (à ses fiches) et a le manque de bol d'être face à un garçon pétri de talent mais notoirement peu disert. C'est le métier qui rentre, Aline !
Jean-Louis Aubert, qui avait joué l'hôte d'accueil en tout début de soirée, vient ensuite pour une version pleine de bonhommie de son single Demain sera parfait. Un bon augure pour les nouvelles Victoires ?
La première récompense de la soirée est décernée par Maurane, qu'on a vue en inauguration de la soirée le temps d'un duo hommage à Jean Ferrat avec Nolwenn Leroy.
Parmi les nominés, Jean-Louis Aubert, Christophe Maé, Bernard Lavilliers, et Gaëtan Roussel, c'est... Gaëtan Roussel qui est désigné Artiste interprète masculin de l'année ! La série faste continue pour le talent de Louise Attaque et Tarmac (ses potes de The Shoes et consorts sont présents dans la salle), récompensé en novembre par la Sacem et déjà Victorieux lors du volet "révélations" le 9 février dernier. Très ému au moment de recevoir cette nouvelle distinction et en lice pour la Victoire de la Chanson originale de l'année qui sera attribuée en fin d'émission suivant les votes du public, Gaëtan Roussel remercie particulièrement sa manageuse : "Clarisse, il y a énormément de choses qui n'existeraient pas depuis 3-4 ans si je ne t'avais pas à mes côtés." Plus explicite, il la remercie, presque bouleversé, de lui avoir présenté Alain Bashung. Alain Bashung, pour qui Benjamin Biolay, l'an dernier, dans les mêmes circonstances, n'avait pas manqué d'avoir une intense pensée...
Prix du Clip de l'année
Après un début de cérémonie très étirée, cette seconde Victoire arrive en rafale dans le sillage de la première. En l'absence de Philippe Katerine, c'est Gaëtan Chataigner, réalisateur de son clip La Banane (comme des vingt-trois autres, pour autant de titres présents sur l'album au nom du chanteur azimuté), qui monte sur scène pour récupérer la statuette. Le tordant et ubuesquement oecuménique La Banane a été préféré au Nico Teen Love des BB Brunes, le superbement vintage Soulman de Ben l'oncle soul, et le cartoonesque et familial Tu peux compter sur moi de Louis Chedid avec son fils Matthieu. Gaëtan Chataigner se dit "heureux parce que c'est un clip qui a été un peu censuré par les chaînes télé..." C'est plutôt la vanne d'Aline Afanoukoé qu'il aurait fallu censurer : "J'ai toujours la banane, et je la mange par les deux bouts, c'est bien connu."
Intermède Gainsbourg... sans Gainsbarre
Comme annoncé, les Victoires 2011 arrosent de leurs bonnes intentions et de leurs pensées émues la mémoire de ceux qui ont fait la chanson française ; ceux qu'on regrette toujours aussi vivement et inconsolablement un an après (Jean Ferrat) que vingt ans après (Gainsbourg).
C'est un quintet totalement étonnant qui est convoqué pour un medly hommage à la tête de chou : Jenifer, Bernard Lavilliers, Christophe Maé, Jean-Louis Aubert, Coeur de pirate ! On saluera une belle énergie (à l'image de Christophe Maé qui nous sert une Vieille Canaille vraiment déjantée) dans la récupération, à peine troublée par de petits couacs propres au direct (pour Jean-Louis Aubert et pour Jenifer). On regrettera tout de même un côté "allégeance" à Gainsbourg qui prime sur la "provocation" que l'Homme à la tête de chou érigea en vertu artistique.
Victoire du concert/de la tournée de l'année
Qui pour succéder au Tour 66 de Johnny Hallyday, primé par la Victoire du spectacle/concert/tournée de l'année en 2010 ?
Gaëtan Roussel et Benjamin Biolay ayant déjà payé de leur personne dans la première heure du programme, il ne nous reste à voir sur scène "que" M, avec une performance ombrageuse, et Eddy Mitchell, qui fait sauter la baraque avec le jubilatoire Laisse le bon temps rouler extrait de son album Come-back.
Le verdict est précédé d'une micro-interview de Benjamin Biolay dans les gradins du Palais des Congrès par Aline Afanoukoé, binôme de Marie Drucker. Pas évident d'interviewer le farouche sieur Biolay en direct quand on est novice, n'est-ce pas ? Mais Aline ne manque pas de piquant, et n'a pas dû être déstabilisée quand celui-ci, à la question de savoir s'il a une superstition pour les concerts, répondit : "Non, je ne suis pas comme Sara Forestier, je n'ai pas de slip préféré." Trêve de galéjade sur ce grand moment des César dont Eric 'Gainsbourg' Elmosnino s'est lui aussi amusé, Biolay revient dans le sujet : "Le secret d'un concert réussi, c'est dans sortir complètement épuisé. Quand je me sens en forme, je me sens coupable."
Le choix était difficile entre Benjamin Biolay pour La Superbe, Matthieu 'M' Chedid pour M au château de Versailles, Christophe Maé pour On trace la route, et Eddy Mitchell pour Ma dernière séance... Tellement difficile que le jury n'a pas totalement tranché ! Les 26e Victoires de la musique, en ce 1er mars 2011, ont décidé de consacrer ex aequo M et Eddy Mitchell !
Le premier surpris n'est autre que Ben l'Oncle Soul, Révélation scène de l'année lors de la première cérémonie des Victoires 2011, sollicité comme remettant. A voir le faussement bourru Mr. Eddy, récompensé pour son exceptionnel dernier tour de chant (loin d'être fini, cela étant), et le frêle mais dynamitesque M côte à côte et victorieux, on en peut s'empêcher de voir, tous registres respectés, comme une passation de témoin.
Quel plaisir que d'entendre la voix de nos "dernières séances" plaisanter : "J'ai lu ce matin dans la presse que je ne faisais pas partie du spectacle. J'ai regardé, je ne faisais pas partie des Espoirs, compte tenu de mon grand âge, et je suis très fier d'être ici ce soir avec vous."
Du côté de Matthieu Chedid, l'émotion est d'une autre nature, ses pensées vont directement à sa grand-mère la poétesse Andrée Chedid, qui nous a quittés il y a peu : "C'est très symbolique, ça a été une aventure familiale, ma grand-mère était avec nous et elle est partie juste à la fin du spectacle, à la fin de cette aventure. C'est beaucoup de symboles, d'amour..."
Ben l'Oncle soul peut récupérer le micro qu'il avait cédé à Eddy Mitchell : le Superman de la soul est prié de faire son show.
Artiste interprète féminine de l'année
Absente, Vanessa Paradis investit la shortlist pour la Victoire de l'artiste interprète féminine de l'année via une présentation vidéo, qui annonce l'entrée en scène de... Yaël Naim. Il semblerait qu'il y ait eu comme des pieds pris dans le tapis, pour le coup... Ce qui n'empêche pas la chanteuse franco-israélienne d'assurer le show qu'elle nous avait promis, avec son morceau enivrant Come home revisité en compagnie d'un véritable ensemble (presque trente en scène).
Dans un autre registre, Coeur de Pirate cette touche de fraîcheur en piano-voix qui est sa marque de fabrique, interprétant délicatement son Francis.
Grâce et sensualité enveloppante sont réunies lorsqu'entre en scène Asa, veste cintrée décolletée jaune et bibi rétro, le tout drapé par les jeux de lumière dans une volupté violine, pour son irrésistible Be my man.
Le remettant de cette catégorie n'est autre que le futur binôme de Marie Drucker pour le commentaire des mariages princiers à venir : Stéphane Bern, dont elle dit que "c'est un bon camarade" (ce à quoi tout le monde a envie de chanter, goguenard, "car c'est un bon camaradeu, car c'est un bon camaradeu...").
Presque comme une évidence tant son album She was a boy s'est attiré de louanges justifiées, c'est Yaël Naim qui décroche la Victoire de l'artiste interprète féminine de l'année, sa deuxième après avoir dominé la catégorie Musiques du monde en 2008 : "J'aimerais remercier du fond du coeur David Donatien pour toute cette belle musique qu'on fait ensemble depuis des années. Merci à ma famille qui me regarde en Israël, qui me dit de temps en temps 'come home'. Un énorme merci à la famille de David, et à tous les musiciens sur scène, au label Tôt ou Tard, à vous tous, tout le monde, d'écouter notre musique."
Animateur du Fou du roi, heureux d'être convié à la grand-messe de la musique, Stéphane Bern, radieux, ne prendra pas congé avant d'avoir fait sa pub en confirmant son rendez-vous avec Marie Drucker pour commenter les mariages princiers à venir cette année, dans un échange qui relevait de la private joke assorti de rires un peu niais. C'était de trop.
Coup d'oeil inattendu vers l'Afrique du Nord et ses bouleversements
Voilà un moment qu'on n'avait pas vu arriver. La contextualisation est habile, ou bien capillo-tractée, chacun se fera son idée. Sur fond de révolution en Afrique du Nord et de souffrance des peuples, Marie Drucker clame Yallah pour introduire Calogero et son morceau ainsi baptisé, dans la relecture symphonique qu'il s'est plu à intégrer à son récent double album.
Album de l'année
Habitué des honneurs aux Victoires, lui qui reçut trois statuettes en 2007, 2008, 2009, ainsi que la Victoire de l'album de Musiques urbaines le 9 février dernier pour Chateau rouge, Abd Al Malik gratifie la cérémonie de sa présence... en couple. Sa femme, la chanteuse à la voix d'or Wallen, est sa duettiste sur le titre Mon amour, dont le clip est paru dans les heures précédant les Victoires.
Une petite interview inoffensive de Stromae, où Aline Afanoukoé hésite entre tutoiement et vouvoiement, et un passage carrément subjuguant de Hindi Zahra, prix Constantin en titre, sur la scène, et voilà Sinclair, arrivé au Palais des Congrès avec sa compagne Amanda Sthers, prêt à remettre la Victoire de l'album de l'année à... Gaëtan Roussel ! Une deuxième récompense (une troisième en comptant le prix intermédiaire du meilleur album rock) qui en fait le grand lauréat de ces Victoires 2011.Hommage vidéo sur "Louise" de Gérard Berliner...
Parce qu'il faut que certains désertent et parce que les Victoires ne veulent pas les laisser partir sans un adieu en famille, un diaporama touchant et sobre vient honorer la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d'honneur de la musique. Un hommage auquel Marie Drucler ajoute très à propos une pensée de dernière minute à Annie Girardot, "c'est une évidence".
Chanson originale de l'année
Avant de découvrir la chanson plébiscitée par le public, on savoure à nouveau le superbe This is a love song de Lilly Wood and the prick, une des révélations du mois dernier.
Point d'orgue de la cérémonie des Victoires de la Musique nouvelle formule, la Victoire de la chanson originale de l'année a récompensé et a fait de son générique de fin (pour ceux qui auraient eu la bonne idée de couper le son avant le vrai générique - toujours le même flon-flon variétoche) le tube Je Veux de Zaz.
La shortlist, très éclectique, ne comportait en réalité que des tubes... aux antipodes les uns des autres : Ton Héritage de Benjamin Biolay - qui, après son double triomphe en 2010, repart bredouille malgré deux nominations -, Alors on danse de Stromae - la bombe radio/club de 2010 -, Help myself de Gaëtan Roussel - qui est le grand vainqueur de la soirée, avec deux trophées qui vont encore un peu plus booster sa notoriété galopante - et Je Veux de Zaz.
Le succès populaire de Zaz avec son hymne anti-capitaliste/hédoniste simple(iste) ne se dément pas, et le triomphe d'une telle chanson, qui pour autant ne manque pas de diviser, semble pourfendre la tradition de Victoires de la Musique élitistes et snobeuses de valeurs plébiscitées par le public.
C'est Zaz qui a ouvert le bal des nominés, c'est elle qui le clôture, après quelques mots de remerciement à son image : "Merci les gens, parce que je crois qu'ils ont bien capté le pourquoi du comment. Je dédie ça [brandissant le trophée, NDLR] à la vie, à ce qu'il y a de plus beau dans l'être humain."
"Voilà, c'est fini", aurait alors pu enchaîner Jean-Louis Aubert. On ignore si Demain sera parfait pour les Victoires, mais aujourd'hui était déjà encourageant. Les efforts de la production pour combattre l'atonie installée d'une cérémonie qui accuse un certain désamour ont été tangibles, mais ont clairement souffert du manque de rythme, de musicalité, d'explosivité et d'impertinence (de bonne impertinence) dans l'animation, en clair : de la faillite du duo Marie Drucker-Aline Afanoukoé.
Guillaume Joffroy