A chaque promotion du Nouvel An sa polémique, concernant les heureux élus appelés à être décorés dans le prestigieux ordre de l'empire britannique (OBE). Un an après le tollé provoqué par la pingre distinction ("seulement" officier de l'ordre) allouée à Andy Murray, héros de la nation avec son triomphe lors des Jeux olympiques de Londres 2012, et le généreux anoblissement du cycliste Bradley Wiggins, après sa victoire dans le Tour de France, le cas de David Beckham fait à son tour débat.
Début novembre, le supplément dominical du tabloïd The Sun l'affirmait : David Beckham serait fait chevalier dans la promotion du Nouvel An de l'OBE et serait anobli à Buckingham par le prince William. "J'ai vaguement entendu ces rumeurs, mais je n'y prête pas vraiment attention. Je suis tellement occupé avec mes enfants - je suis un papa, tout simplement. On verra ce qu'il en sera, mais je suis fier de ce que j'ai déjà accompli", commentait la semaine dernière le principal intéressé, qui avait reçu en 2003 les insignes d'officier de l'ordre de l'empire britannique pour services rendus au football. Et pendant ce temps, les bookmakers fermaient les paris sur son anoblissement, considéré comme acquis. Apparemment, c'est très loin d'être le cas.
Selon le Daily Mail, le dossier Beckham a provoqué des échanges piquants au sein du comité d'attribution de la distinction royale. Suggéré pour un anoblissement au regard de sa contribution à l'organisation des JO de Londres 2012, dont il fut un ambassadeur précieux, mais aussi de son engagement philanthropique, notamment en tant qu'ambassadeur de l'Unicef et parrain de la Sir Elton John's Aids Foundation, Becks, qui a pris sa retraite sportive en mai dernier après une carrière somptueuse, fait apparemment les frais de quelques "arrogants snobinards", peu enclins à voir l'icône de United à l'accent cockney devenir chevalier du royaume. Le débat a semble-t-il été "houleux", et a été remporté par les "anti" : "Il a été considéré que cela ne lui ferait guère de mal d'attendre encore un peu", rapporte la source du Daily Mail.
Du coup, Victoria Beckham, ex-popstar de Sa Majesté devenue papesse de la modosphère, attendra quant à elle avant de se targuer de se faire appeler "Lady Beckham" auprès de son "Sir David". "J'adorerais ça, ce serait assez fabuleux. C'est si raffiné, c'est merveilleux, non ? Lady Victoria - ce serait vraiment fantastique", avait-elle un jour confié à propos de cette éventualité.
David Beckham ne sera pas le seul déçu de la toute prochaine promotion : alors que la cantatrice galloise Katherine Jenkins intégrera l'ordre, Andy Murray, en dépit de sa victoire historique à Wimbledon en juillet dernier, ne devrait encore pas gagner ses insignes de chevalier cette fois.