Triste nouvelle pour le monde du journalisme qui a perdu l'un de ses piliers : Jean-Pierre Elkabbach. Ce dernier a rendu son dernier souffle mardi 3 octobre, à l'âge de 86 ans. Et c'est peu dire qu'il aura marqué plusieurs générations, grâce à ses différentes interviews devenues cultes au fil du temps. Si l'on connaît bien l'homme de télé et de radio, qu'en était-il toutefois de l'homme dans la sphère privée ?
Nathalie de Saint-Cricq a partagé son ressenti dans Télématin au lendemain de l'annonce de sa disparition. Et si elle lui a reconnu volontiers tous les talents, la mère de Benjamin Duhamel ne s'est pas retenue de dire que Jean-Pierre Elkabbach avait également un caractère compliqué.
Il ne voulait jamais s'arrêter
"Il était vivant, c'est pour ça qu'il a eu cette longévité, c'est-à-dire que, chaque fois il était viré, repris, en 1981 il est parti, il a fait la grève en 1968, il a été déplacé... C'est quelqu'un qui revenait toujours, qui ne voulait jamais s'arrêter, et qui probablement avait une hantise de la retraite et de la mort et qui considérait que, jusqu'au bout, il fallait faire son boulot avec passion. Il était extrêmement attachant, et à la fois insupportable par moment, d'une injustice crasse quand il l'avait décidé", s'est-elle souvenu auprès de Thomas Sotto et Marie Portolano. Et pour elle de nuancer : "À côté de ça il avait une espèce de charme, de force de caractère." Enfin, Nathalie de Saint-Cricq a souligné son amour pour la politique mêlé à sa passion pour déranger avec "un questionnement court et incisif".
Jean-Pierre Elkabbach laisse en tout cas une trace indélébile en France et notamment à Paris où il était "un prince" selon les mots de Pascal Praud ce matin dans L'Heure des Pros. "Je le voyais au Café Flore (dans le chic 6e arrondissement, ndlr), entrant tel un Prince de la ville avec une écharpe de couleur vive qui n'en finissait plus pour un déjeuner avec un ministre ou un chef de parti. Il était une star dans notre métier, il le savait et il aimait ça. (...) Jean-Pierre Elkabbach est une légende", a déclaré avec émotion le journaliste.